Scandale Volkswagen: Séoul et la Californie s’attaquent au constructeur allemand

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Séoul a ordonné à Volkswagen de rappeler 125.500 véhicules diesel, des tests ayant confirmé qu’ils étaient équipés de moteurs truqués faussant les résultats des contrôles antipollution. De son côté, la Californie a donné 45 jours au constructeur allemand pour présenter un plan de modification de ses véhicules équipés de moteurs truqués.

Le ministère a également annoncé dans un communiqué avoir infligé une amende de 14,1 milliards de wons (11,5 millions d’euros) au constructeur allemand empêtré dans un scandale mondial sans précédent.

Volkswagen devra présenter au ministère d’ici au 6 janvier un plan détaillé organisant ce rappel, et précisant les modalités pour remettre ces véhicules en conformité avec les niveaux autorisés d’émissions.

Les véhicules sont pour la plupart équipés de moteurs vendus en Corée du Sud entre 2008 et 2015. Les tests ont été opérés sur route et en laboratoire sur différents modèles, y compris la Golf, la Tiguan, l’Audi A3, la Jetta et la Coccinelle.

La Californie donne 45 jours à Volkswagen pour réparer ses moteurs truqués

Dans une notice placée sur son site, le CARB (California Air Resources Board) indique que les modèles concernés sont des millésimes 2009 à 2015 des marques Volkswagen, Porsche et Audi.

“Les marques ont à partir de maintenant 45 jours pour mettre au point leur plan de modification et le présenter au CARB”, souligne le document.

“Cette initiative résulte du fait que des responsables d’Audi, qui fabrique les moteurs concernés, ont admis que les véhicules comportaient au moins trois logiciels de contrôle d’émissions”, ajoute-t-on de même source.

La Californie applique des normes de pollution plus sévères que la plupart des autres Etats américains. Volkswagen avait indiqué la semaine dernière avoir transmis une proposition de solution aux autorités américaines et californiennes pour les moteurs diesels de deux litres de cylindrée, également mis en cause.

Volkswagen a reconnu que onze millions au total de véhicules diesel de ses différentes marques possédaient des logiciels truqueurs, un immense scandale mis à jour par les autorités américaines en septembre, auquel est venu s’ajouter une autre tromperie en Europe sur le niveau d’émissions de CO2 affiché par certaines voitures.

Audi avait indiqué lundi que la remise aux normes des moteurs de trois litres allait lui coûter près de 50 millions d’euros. Il avait précisé avoir reconnu auprès des autorités américaines que ces derniers étaient équipés d’un logiciel baptisé AECD (Auxiliary Emission Control Device).

Audi estime que le logiciel n’était pas destiné à frauder mais à aider à la mise en température du système de retraitement des gaz d’échappement afin de réduire les émissions de CO2. Le constructeur d’Ingolstadt avait toutefois admis n’avoir pas déclaré le logiciel aux régulateurs comme l’exige la législation américaine.

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