Salon du Bourget : près de 37 milliards de dollars de commandes fermes

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Les commandes ont continué d’affluer mardi au salon aéronautique du Bourget, principalement au profit de Boeing, pour atteindre 36,8 milliards de dollars de commandes fermes (32,8 milliards d’euros), l’Américain rattrapant puis dépassant son concurrent Airbus, selon des estimations de l’AFP à partir des prix catalogues.

Après deux jours de salon, les commandes fermes engrangées par l’avionneur américain s’élevaient à 16,7 milliards de dollars, soit 14,9 milliards d’euros. Celles annoncées par son rival européen atteignaient pour leur part 15,3 milliards de dollars (13,6 milliards d’euros). Outre les commandes fermes, des lettres d’intention et options d’achat pour un montant global avoisinant les 40 milliards de dollars ont été annoncés, réparties de façon à peu près équitable entre les deux géants de l’aéronautique.

Lundi, le coup d’envoi du 51e salon du Bourget s’était soldé par 23,5 milliards de dollars de commandes fermes et des lettres d’intention de plus de 20 milliards de dollars. Airbus avait alors pris le large sur son concurrent, avec 15 milliards de commandes fermes, contre 4,8 milliards pour son rival Boeing.

Mais l’avionneur américain a pu compter mardi sur un contrat géant pour combler son retard: une commande ferme du loueur néerlandais AerCap, portant sur 100 Boeing 737MAX-8, affichés au prix catalogue unitaire de 106,9 millions de dollars. Soit un montant total de 10,7 milliards de dollars.

Boeing a également bénéficié d’une commande ferme de dix 737 MAX par une filiale du groupe bancaire japonais Sumitomo Mitsui Financial Group (valeur d’un milliard de dollars), et de deux 737 par la compagnie indonésienne Sriwijaya Air (200 millions de dollars), qui a assorti ce contrat d’une lettre d’intention pour 20 avions supplémentaires.

Outre ces commandes fermes, le groupe de Seattle a signé une commande de 30 appareils 737 MAX, d’une valeur de 3,2 milliards de dollars, avec le chinois Ruili Airlines, sous forme d’engagement d’achat dans l’attente du feu vert de Pékin.

Il a aussi signé une lettre d’intention avec le loueur chinois Minsheng Financial Leasing, pour la vente de 30 autres 737. Et une seconde avec la compagnie Korean Air pour 30 moyen-courriers 737 Max 8 et 9 et deux long-courriers 777-300ER, soit au total environ 6,1 milliards de dollars.

Du côté d’Airbus, seule une commande ferme a été officialisée après le démarrage en fanfare de lundi: celle de la compagnie japonaise à bas coûts Peach Aviation, portant sur trois A320, d’une valeur catalogue de 291 millions de dollars.

Le groupe européen a toutefois signé un protocole d’accord pour l’achat de quatre long-courriers A330-300 avec la compagnie taïwanaise Eva Air, un contrat de plus d’un milliard de dollars. Et une lettre d’intention avec Korean Air pour 30 moyen-courriers A321neo, plus 20 en option, pour une valeur globale de 6,2 milliards.

Outre les deux géants de l’aviation, plusieurs autres contrats ont été officialisés. Le brésilien Embraer, troisième constructeur mondial, a engrangé pour 2,6 milliards de commandes. Le franco-italien ATR, spécialisé dans les avions régionaux, a lui annoncé 46 commandes fermes et 35 options pour un total de près de deux milliards de dollars.

Lors du dernier salon du Bourget, en 2013, Airbus avait enregistré 39,3 milliards de dollars de commandes fermes contre 38 milliards pour son rival de Seattle. Au total, 115 milliards d’euros de commandes avaient été passées pour l’ensemble de la filière aéronautique.

Pour les 20 années à venir, les avionneurs sont très optimistes. Airbus estime les besoins des compagnies aériennes à 32.600 appareils, soit un marché de 4.900 milliards de dollars alors que Boeing table sur 38.050 unités pour une valeur estimée à 5.600 milliards de dollars.

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