Ryanair ressent déjà les effets de la seconde vague
La compagnie aérienne irlandaise Ryanair est tombée en territoire négatif au premier semestre de son exercice décalé achevé fin septembre, à cause de l’effondrement du trafic aérien, conséquence de la pandémie de Covid-19.
La perte part du groupe atteint 197 millions d’euros contre un bénéfice de 1,15 milliard d’euros un an plus tôt. Le chiffre d’affaires, de son côté, a plongé de 78% à 1,18 milliard d’euros “à cause de la chute de 80% du trafic”, écrit la compagnie “low cost” lundi dans un communiqué.
L’industrie aérienne est l’une des plus durement touchées par l’impact économique de la pandémie, et nombre de compagnies luttent pour leur survie.
Ryanair rappelle que “99% de sa flotte a été immobilisée de mi-mars à fin juin” avant un “retour réussi à l’activité mis en place le 1er juillet”. La “majeure partie” de son chiffre d’affaires du premier semestre a donc été réalisée au deuxième trimestre.
L’avenir s’annonce sombre pour le secteur
Mais la seconde vague de Covid-19 a conduit les gouvernements de plusieurs pays à imposer de nouvelles restrictions de l’activité qui devraient être ressenties au troisième trimestre.
En Europe et notamment au Royaume-Uni, Ryanair avait particulièrement fustigé la mise en place de quarantaines décourageant les voyageurs. Ces dernières semaines plusieurs gouvernements, comme ceux de France, d’Irlande et du Royaume-Uni, ont décidé de nouveaux confinements à l’échelle nationale.
“L’année entière va continuer à être extrêmement difficile pour Ryanair”, insiste la compagnie dans son communiqué, ajoutant prévoir “une plus grosse perte au deuxième semestre qu’au premier“.
Il espère toutefois qu’après la pandémie, la baisse des coûts mise en place à cause du virus permettra de “capitaliser sur les nombreuses opportunités de croissance qui seront disponibles, particulièrement là où les compagnies concurrentes ont tranché dans leurs capacités ou fait faillite”.