Ryanair: le syndicat Impact laisse planer sa menace de grève

Michael O'Leary, CEO de Ryanair. © Reuters

Le syndicat Impact a insisté mercredi pour obtenir une reconnaissance formelle de son activité et des garanties de la direction de Ryanair d’ici jeudi faute de quoi il n’excluait pas une grève, au lendemain d’une réunion historique avec le transporteur aérien.

“Nous voulons que cet accord de reconnaissance soit conclu d’ici jeudi midi”, a déclaré Bernard Harbor, porte-parole du syndicat, sur la radio publique RTE, justifiant l’ultimatum par la nécessité d’obtenir des garanties face à “une entreprise qui a un passif de méfiance et de manque de respect” vis-à-vis des employés.

Historiquement opposé à la syndicalisation des employés de la compagnie, le dirigeant de Ryanair, Michael O’Leary, a fini par accepter la tenue mardi d’une réunion avec les représentants du syndicat Impact à Dublin, alors que les pilotes menaçaient de faire grève pendant la période des fêtes.

“Si vous devez faire grève pour éprouver notre résistance, faites-le, mais pas la semaine de Noël”, a-t-il déclaré peu avant la réunion, selon des propos confirmés par la compagnie.

Coutumier de déclarations provocatrices, Michael O’Leary ne s’était pas exprimé depuis fin septembre, quand il avait annoncé l’annulation de dizaines de milliers de vols jusqu’au printemps.

Il a assuré que le tournant social pris par Ryanair “n’est pas une ruse, c’est sérieux” et que la reconnaissance des syndicats était “à bien des égards mon idée”. Mais dans le même temps, il a relevé que “si certains se montrent déraisonnables ou qu’un syndicat nous mène en bateau, on peut toujours déménager nos avions d’une base ou d’un pays”.

Ce ton contraste avec la tendance à l’apaisement des derniers jours, a relevé Bernard Harbor, critiquant des “messages contradictoires” de la part de l’entreprise.

Réputés pour son franc-parler et ses critiques à l’égard de la concurrence comme de son propre personnel, Michael O’Leary, 56 ans, est depuis 23 ans à la tête de Ryanair.

La compagnie va en outre faire l’objet d’une enquête de deux puissantes commissions parlementaires britanniques concernant les conditions de travail de ses employés. Les commissions vont notamment se pencher sur les affirmations des employés qui se disent sous-payés, obligés d’acheter leur uniforme et de verser des pénalités lorsqu’ils quittent la compagnie, expliquent leurs présidents dans une lettre adressée à la compagnie.

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