General Motors souhaiterait lever jusqu’à 16 milliards de dollars en Bourse pour prendre quelque peu ses distances avec les autorités américaines. L’Etat US en profiterait pour vendre une partie de ses 304 millions d’actions GM.
General Motors, dont 60,8 % du capital est aux mains de l’Etat américain, ferait son retour en Bourse. Selon l’agence Bloomberg, citant une source anonyme, le constructeur automobile américain voudrait lever 12 milliards à 16 milliards de dollars.
Toujours selon Bloomberg, le prospectus serait déposé demain vendredi ou lundi au plus tard auprès de la SEC, l’autorité boursière américaine.
Ce retour en Bourse permettrait à GM de commencer à se distancer du contrôle exercé par les autorités américaines depuis les énormes difficultés rencontrées par le constructeur automobile. L’Etat américain, dont la dette a explosé ces derniers mois, en profiterait pour céder une partie de ses 304 millions d’actions GM afin de ramener sa participation sous la barre des 50 %.
Du côté de GM, qui publie aujourd’hui (jeudi) ses résultats pour le deuxième trimestre (lire ci-après), on ne souhaitait pas confirmer ces rumeurs : “Nous ferons une introduction en Bourse lorsque les conditions seront bonnes pour l’entreprise et sur les marchés financiers”, se borne-t-on à dire au sein du géant automobile.
General Motors reste dans le vert au deuxième trimestre
Le premier constructeur automobile américain a annoncé mercredi qu’il était resté dans le vert au second trimestre après avoir déjà enregistré un bénéfice au premier trimestre. Le bénéfice net part du groupe s’est élevé à 1,334 milliard de dollars au deuxième trimestre, soit 2,55 dollars par action.
GM a fait faillite l’an dernier et en était ressorti en juillet restructuré, allégé d’une grande partie de ses dettes et avec l’Etat pour actionnaire à près de 61 %. Le “vieux GM”, avant restructuration, avait enregistré une perte de 12,095 milliards de dollars au deuxième trimestre de 2009.
Le chiffre d’affaires du deuxième trimestre de 2010 est ressorti à 33,174 milliards de dollars, meilleur qu’au premier trimestre et en hausse de 43 % comparé au deuxième trimestre 2009.
Si GM Amérique du Nord a dégagé un bénéfice avant intérêts et impôts de 1,6 milliard de dollars, en nette hausse comparé au premier trimestre, la division Europe a enregistré une perte avant intérêts et impôts de 200 millions de dollars. Les opérations internationales ont vu leur bénéfice baisser nettement à 700 millions de dollars.
“Je suis heureux de nos progrès vers nos objectifs, a commenté Chris Liddell, directeur financier du géant automobile. Nous avons réalisé de bons produits, maintenu une discipline de coûts, fait avancer des mesures stratégiques comme la restructuration en Europe et l’acquisition d’AmeriCredit, et avons dégagé deux trimestres consécutifs de rentabilité et de liquidités.”
Trends.be, avec Belga