A quoi ressemblera l’industrie belge de demain ? Une de ses facettes est en train de se construire au Biopark de Charleroi.
Ce parc, créé par l’ULB en 1999 et situé en plein coeur de l’Aéropole de Gosselies, regroupe quatre instituts de recherche universitaire (l’Institut de biologie et de médecine moléculaires, l’Institut d’immunologie médicale, le Centre de microscopie et d’imagerie moléculaire et l’Institut de pathologie et de génétique), 25 entreprises, des structures de valorisation de la recherche et un centre de formation. Au total, ce sont quelque 800 personnes de 17 nationalités qui travaillent dans cette petite vallée des biotechnologies.
“Notre secteur pharma et biotech se porte bien mais il faut faire en sorte qu’il continue à bien se porter pour le garder en Belgique car la concurrence est là, affirme Dominique Demonté, chercheur et directeur de Biopark qui participait à un colloque ‘Quelle politique industrielle pour la Wallonie ?’. Pour ce faire, nous avons développé trois écosystèmes : le premier est dédié à l’immunologie, le deuxième à l’imagerie médicale et le troisième à la thérapie cellulaire.” Trois domaines dans lesquels la Wallonie jouit d’une reconnaissance internationale.
Biopark se différencie d’autres parcs de biotech par sa stratégie d’intégration et de codéveloppement. “Nous stimulons la recherche, aidons à la création d’entreprises (13 spin-off ont été lancées en 13 ans) et développons la formation continue. La formation est un outil stratégique pour la croissance. Avoir des ressources humaines de bon niveau et bien formées va permettre à la biotech wallonne de rester à la pointe et d’être toujours compétitive sur le plan mondial dans cinq ans.”
Pas question donc pour Dominique Demonté de se reposer sur ses lauriers. “Nous devons continuer à créer des sociétés, à chercher des capitaux et des talents à l’étranger et à attirer des sociétés étrangères sur le site.”