Qui sont les travailleurs les plus souvent absents ?

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Le taux d’absentéisme au travail des ouvriers et des salariés de 55 ans et plus est supérieur à celui, respectivement, des employés et des salariés de moins de 25 ans, relève jeudi une étude réalisée par l’Union Wallonne des Entreprises (UWE) et le Secrétariat social Partena.

Alors que le nombre moyen de jours d’absence se monte à huit jours par an pour les salariés de moins de 25 ans, il atteint 47 jours pour les salariés de 55 ans et plus, soit près de six fois plus.

Quant à l’écart entre le taux d’absence des ouvriers et celui des employés, il tend à se réduire mais reste supérieur d’un tiers pour les ouvriers, remarque l’étude. Un constat “interpellant” dans le cadre du débat entre les interlocuteurs sociaux sur le statut unique, estiment l’UWE et Partena qui basent leur étude sur des données provenant de 8.119 employeurs occupant 73.380 salariés en Wallonie sur une période allant du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014.

De manière générale, selon cette neuvième étude de ce type, le salarié wallon preste en moyenne 192 jours par an, soit un jour de plus qu’au cours de la précédente période étudiée. Le salarié wallon est absent 43 jours par année: 21 jours pour cause de maladie et 22 jours pour d’autres raisons (congés extra-légaux, chômage temporaire, crédit-temps, …).

“En plus d’enregistrer une hausse continue depuis 2005, les incapacités non professionnelles de courte durée (moins de 30 jours) et de longue durée (plus de 30 jours) constituent la principale cause d’absence. Et les incapacités de longue durée sont sans cesse en augmentation de période en période, sans exception”, soulignent encore l’UWE et Partena, parlant d’un “phénomène inquiétant, confirmé par plusieurs études dont celle de l’Inami” et qui touche “non seulement les salariés qui en sont les victimes, mais également les entreprises confrontées à des problèmes d’organisation et des coûts supplémentaires ainsi que la collectivité dont les besoins de financement ne cessent de croître”.

Au total, ces différents paramètres ont pour conséquence une augmentation du coût supporté par les entreprises (plus de 1% de hausse par rapport à l’étude précédente), ce qui pèse sur leur compétitivité, souligne-t-on encore.

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