Qui est vraiment l’adepte de la livraison à domicile?

Le profil dominant est celui d'une femme, entre 25 et 44 ans, avec un pouvoir d'achat relativement élevé. © GettyImages

L’e-commerce et la livraison à domicile souffrent aussi du coronavirus. Mais surtout au niveau de la logistique et non du consommateur. Qui est-il justement ce client casanier? “Etonnamment, quelqu’un de peu sensible aux influenceurs ou aux nouvelles technologies“, assure la start-up Wynta Agency.

Le commerce en ligne et les services de livraison pâtissent aussi de l’épidémie de COVID-19 en Belgique, a récemment averti la fédération Ecommerce Europe. La faute aux fermetures de magasins non-essentiels, aux retards de fournisseurs, mais aucun lien avec une éventuelle aversion du public. Car le consommateur le plus réceptif à ces services à domicile n’a pas soudainement changé ses habitudes.

Mais au fait, qui est-il ce fidèle client ? “Le profil dominant est celui d’une femme, entre 25 et 44 ans, vivant à Bruxelles ou Anvers, avec un pouvoir d’achat relativement élevé, consommatrice premium, de personnalité exigeante et analytique“, décrit Grégory Piet, co-fondateur de Wynta Agency, start-up qui a développé une aide à la prise de décision pilotée par la data.

La jeune pousse namuroise a bouclé ce vendredi un nouveau profilage d’audience grâce aux données extraites des réseaux sociaux par son partenaire Soprism. Quelque 600.000 profils Facebook et Instagram qui ont exprimé un intérêt pour la livraison à domicile ont ainsi été décortiqués au travers d’un millier de critères et comparés aux 7,7 millions de comptes de la population belge.

Ces résultats, Wynta entend les transformer en opportunités d’affaires avec son système de priorisation d’actions à mener. Il faut savoir donner un sens à ces données qui réservent leur lot de surprises. Trois domaines se sont en effet distingués des secteurs traditionnels (horeca, grande distribution et plateformes): l’aménagement de la maison, l’électro et les cosmétiques affichent ainsi un haut potentiel de renforcement de leur expérience-client.

Le consommateur-type aimera tester le produit chez lui. Les marques Maisons du Monde et autres Zara Home pourraient réfléchir à développer ce genre de service“, décode-t-on chez Wynta Agency. “Il recherchera aussi un service d’assistance humain afin de le guider dans le choix, par exemple de son laptop“.

Une autre particularité est apparue dans les informations relatives aux cosmétiques, prenant la forme d’un challenge marketing pour l’industrie.

La consommatrice adepte du delivery est en fait peu réceptive aux influenceurs, pourtant largement mobilisés. Il faudrait alors privilégier des actions de communication directes sur les réseaux sociaux, au départ de la marque elle-même“, souligne Grégory Piet.

Autrement dit, il y a quantité de nouvelles stratégies à explorer, dans les segments luxe notamment ou pourquoi pas le secteur automobile (le véhicule neuf livré à la maison?). En revanche, l’innovation technologique devra encore patienter.

Le consommateur belge est l’un des moins réceptifs aux technologies en Europe. Il ne recherche pas le disruptif, il désire évoluer dans un univers maîtrisé. Une app mobile suffira à garder le contact avec lui et cibler ses préférences“, ponctue le co-fondateur de Wynta Agency.

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