Publicité: vers une com’ zéro carbone

Tous les médias sont passés au crible par VO Citizen pour calculer l'impact CO2 d'une campagne pub. © belgaimage
Frederic Brebant Journaliste Trends-Tendances  

Aiguillon énergivore de la société de consommation, le secteur de la pub veut se racheter une morale en diminuant son empreinte écologique. Nouveaux exemples made in Belgium.

C’est le dilemme qui ronge désormais le monde de la pub: comment poursuivre sereinement sa mission première – aider les marques à vendre davantage – tout en se montrant attentif aux enjeux climatiques et aux désirs de ces “nouveaux” consommateurs concernés par le sort de la planète?

Pressées par des annonceurs eux-mêmes obsédés par ce défi inédit, les agences de communication tentent aujourd’hui de trouver la parade pour s’engager fermement sur la voie durable. En Belgique, l’agence VO Citizen, filiale du groupe VO, vient ainsi de créer un tout nouvel outil qui permet de calculer précisément le bilan carbone de chaque campagne de pub, depuis la production jusqu’à la diffusion vers le grand public. Ce système a été développé avec la société CO2logic, spécialisée dans l’analyse, la réduction et la compensation des émissions de gaz à effet de serre, et permet donc aux annonceurs de connaître exactement l’impact de chaque campagne sur l’environnement.

Affichage, réseaux sociaux, radio, télé, presse écrite… Tous les médias sont passés au crible par VO Citizen pour définir non seulement l’empreinte carbone de chaque décision stratégique mais pour proposer surtout aux annonceurs une compensation – concrète, mesurable et écologique – à leur campagne, en investissant par exemple dans des projets durables.

Prise de conscience

Cette nouvelle obsession du bilan carbone de la communication ne se limite pas aux seules actions des annonceurs. Egalement concernées par les enjeux climatiques, les agences – elles-mêmes énergivores – y vont également de leur propre initiative. Ainsi, la société MKKM, spécialisée dans les campagnes sur les réseaux sociaux, se présente aujourd’hui comme “la première agence digitale belge 100% compensée carbone”. Concrètement, MKKM a identifié et mesuré ses sources d’émissions de gaz à effet de serre pour définir un plan d’action ambitieux visant à réduire fortement son empreinte CO2 et à compenser les émissions résiduelles par des investissements dans des projets de reforestation ou de développement durable.

Du côté des agences médias, la tendance est aussi palpable puisque que Space s’affiche désormais comme “la première agence média active sur la voie du durable”. La société a en effet déployé une task force baptisée Space Oxygen il y a plus de quatre mois déjà et vient d’obtenir la certification CO2 Neutral via les spécialistes de CO2logic.

Space s’est engagée à réduire d’ici 2024 ses émissions de CO2 de 70% par rapport à son empreinte mesurée en 2019, grâce à une série de mesures concrètes comme le covoiturage, l’usage de panneaux solaires ou encore le changement des modes d’éclairage. “Il ne s’agit pas d’actions ponctuelles pour la promotion de l’agence, explique François Chaudoir, CEO de l’agence média, mais bien d’une contribution nécessaire et sérieuse à la recherche d’un monde plus équilibré sur le plan de l’environnement et des individus.” La révolution verte est en marche, même dans la pub.

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