Proximus: les actionnaires refusent la “pilule empoisonnée”

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Les actionnaires de Proximus ont voté contre la prolongation du mécanisme de “pilule empoisonnée” (“poison pill” en anglais) mercredi lors d’une assemblée générale extraordinaire qui suivait l’AG ordinaire. Ce mécanisme permet au conseil d’administration de décourager les éventuels repreneurs hostiles.

La pilule empoisonnée est déjà prévue chez Proximus jusqu’en 2017, mais le conseil d’administration souhaite prolonger la mesure jusqu’en 2019, ce que les actionnaires ont refusé. Ce n’est en soi pas un problème, car la proposition pourra à nouveau être soumise aux actionnaires ultérieurement, lors d’une prochaine assemblée générale.

Le mécanisme en question se divise en deux dispositifs: le conseil d’administration peut décider (1) d’une forte augmentation de capital suivie (2) d’un rachat d’actions propres pour éloigner le repreneur hostile. Les deux propositions ont remporté 74,87 et 74,98% des votes, mais le seuil d’approbation se situe à 75%. Elles sont donc rejetées.

Certains actionnaires sont réticents à donner ce pouvoir au conseil d’administration, car la valeur de leurs actions est diminuée en cas d’augmentation de capital, explique Dirk Lybaert, chief corporate affairs chez Proximus. Ce genre de mesure ne serait pas simple à faire passer.

Par ailleurs, les actionnaires ont également officialisé la possibilité pour l’Etat belge de passer sous la barre des 50% du capital de Proximus. Le gouvernement fédéral avait décidé l’an dernier de rendre possible le désengagement de l’Etat des entreprises publiques cotées en Bourse. L’objectif visé est de permettre de renforcer Proximus et bpost dans un contexte fortement concurrentiel.

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