Près de la moitié des employeurs pensent que le télétravail pèse sur la productivité

L'irruption soudaine du télétravail dans les foyers oblige à repenser l'équilibre vie privée-vie professionnelle.

Près de la moitié des employeurs estiment que le télétravail dans sa forme actuelle a un impact négatif sur la productivité de leurs employés, selon l’enquête mensuelle de l’Economic Risk Management Group (ERMG), mis en place sous l’égide de la Banque nationale.

Le télétravail est toujours généralisé en Belgique pour éviter tout risque de propagation rapide du coronavirus. Le nombre d’employés travaillant uniquement de chez lui est resté stable, à 30%, selon un sondage effectué en décembre auprès de 3.798 entreprises et indépendants. Treize pour cent sont en télétravail partiel, un peu plus que les 9% relevés en novembre.

Pour 46% des chefs d’entreprise interrogés, le télétravail n’a en ce moment pas d’impact sur la productivité. Une large part des entreprises sondées considèrent cependant que le télétravail exerce une influence négative sur la productivité: il aurait un fort impact négatif selon 10% des répondants et un faible impact négatif selon 35% des répondants. Moins d’un chef d’entreprise sur dix pense que le télétravail a un effet positif sur la productivité de ses travailleurs.

L’enquête mensuelle révèle encore que les entreprises enregistraient en moyenne un recul du chiffre d’affaires de 14% par rapport à la normale. Cela représente une amélioration de 3% par rapport à l’étude de novembre, ce qui s’explique principalement par la réouverture des commerces non-essentiels. La perte de chiffre d’affaires des commerces non-alimentaires, “qui atteint 24%, reste sensiblement plus élevée que le chiffre observé en octobre, qui était déjà une forte détérioration par rapport au mois d’août”.

Les plus grosses pertes, de l’ordre de 80%, sont observées dans le secteur des arts, spectacles et services récréatifs, l’horeca et l’aéronautique.

Les perspectives pour l’année à venir ont aussi progressé en décembre, “que ce soit au niveau du chiffre d’affaires, du degré d’inquiétude, des investissements et de l’emploi”. “Ce regain d’optimisme peut s’expliquer en grande partie par les annonces récentes concernant le développement et l’efficacité de différents vaccins”, note l’ERMG.

L’enquête ayant été menée début décembre, elle ne reflète par contre pas le ressenti des chefs d’entreprises concernant l’absence d’une nouvelle diminution du nombre d’infections.

Partner Content