Près d’un travailleur sur quatre ne serait plus attaché à ses collègues

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Après plus d’un an de crise sanitaire, près d’un employé sur quatre dit ne pas être en bonne santé mentale, ressort-il lundi d’une enquête menée par l’Antwerp Management School et l’Université de Gand auprès de 4.660 employés. L’étude montre par ailleurs que l’attachement des salariés à leur entreprise pâtit également de la mise sous cloche de la Belgique.

A en croire cette enquête, la crise aurait fragilisé le lien social au travail. Près d’un répondant sur quatre (23%) déclare en effet ne pas être attaché à ses collègues et 28% des sondés ne ressentent aucun attachement avec leur employeur. Environ un répondant sur trois estime par ailleurs que le sentiment d’adhésion à son entreprise s’est affaibli au cours de l’année écoulée et a l’impression de moins “faire partie de la même famille” qu’avant le début de la pandémie de coronavirus.

En outre, 53% des sondés rapportent que la crise a eu un effet négatif sur leur santé mentale. Seuls 25% des répondants – dont 80% sont originaires de Flandre et 19% de Bruxelles – déclarent que la crise a eu un effet positif sur leur santé mentale. Sept pour cent des employés interrogés indiquent ne pas avoir été en mesure de travailler à cause des répercussions de la crise sur leur moral, tandis que 83% signalent avoir pris à leur compte davantage de tâches stressantes.

L’onde de choc de la pandémie fait également réfléchir nombre d’employés sur leur carrière professionnelle, selon l’enquête. Ainsi, 54% des répondants indiquent cogiter davantage sur leur profession. 23% craignent que la crise du coronavirus influence négativement leur carrière et 10% ont peur de perdre leur emploi. 53% des répondants ne s’attendent par contre à aucune conséquence négative sur leur carrière à cause de la pandémie. Près de 9 sur 10 sont convaincus qu’ils ont les compétences nécessaires pour pouvoir continuer à travailler après la crise.

Autre constat frappant: les effets positifs estimés du télétravail ont quelque peu diminué, particulièrement en ce qui concerne les avantages du télétravail sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Au début de la crise sanitaire, deux personnes sur trois y voyaient un effet positif. Désormais, moins d’un sondé sur deux pense de la sorte. Une légère baisse – mais statistiquement significative – est également constatée en ce qui concerne l’impact du télétravail sur la productivité et la concentration. Ainsi, un peu moins de la moitié des répondants l’estiment dorénavant positif contre un peu plus de la moitié au début de la crise.

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