Pour une majorité d’employés, la crise a renforcé le sentiment d’isolation sociale

Pour une majorité d’employés, la crise du Covid-19 a renforcé le sentiment d’isolation sociale. Près de quatre sur cinq d’entre eux (78%) soulignent ainsi une diminution de l’interaction sociale au travail durant ces derniers mois, d’après une étude de la KU Leuven relayée lundi par la société de ressources humaines StepStone. La crise a également affecté leur motivation, avec un quart des sondés (25%) qui affirment évoluer aujourd’hui au sein d’un emploi plus stimulant, et 17% déplorent un constat opposé.

Avec le télétravail devenu la norme, les contacts sociaux ont fortement baissé et le risque de se retrouver seul et isolé de la société a, lui, augmenté.

Selon la moitié des participants à l’enquête (50,6%), l’interaction sociale a même diminué de manière radicale. En revanche, les contacts sociaux sont restés les mêmes pour 16,7% des répondants et ont même augmenté pour 5,3% d’entre eux.

L’évolution de la pression et de l’autonomie au travail est par contre moins uniforme parmi les travailleurs: 41% disent que cette pression a augmenté, pour 29,2% d’avis contraires et le même pourcentage disant qu’elle était restée la même. Une grande majorité (63,7%) ne rapporte aucun changement en ce qui concerne l’autonomie, pour 24,5% qui répondent qu’elle a diminué et 11,6% qu’elle a augmenté.

Selon les conclusions de la KU Leuven, le contenu de l’emploi n’a pas changé pour environ 40% des employés, avec une autonomie et une pression ressentie au travail qui n’ont pas du tout été affectées par la crise du Covid-19.

La plupart des emplois ne sont pas devenus plus stressants après ces derniers mois, avec seulement 9% des sondés disant se trouver dans ce cas de figure. Un constat qui affecte particulièrement les répondants du secteur public.

La crise a principalement affecté la motivation et l’énergie des travailleurs, et la capacité de leurs emplois à les stimuler à l’action et à la performance. Environ un quart indiquent en effet que leur emploi est devenu moins stimulant (moins d’autonomie et de charge de travail). Inversement, 17% des personnes interrogées indiquent que leur emploi leur a offert davantage d’opportunités de croissance et de développement depuis l’épisode du Covid-19.

A noter enfin que le stress de la sphère privée (scolarisation des enfants à domicile notamment) touchant la vie professionnelle n’a pas été pris en compte mais a sans doute joué un rôle pendant cette période pour bon nombre de répondants, concède l’université louvaniste.

Les données ont été collectées au moyen d’un sondage en ligne durant le pic de la deuxième vague du coronavirus (28 juillet – 9 août) auprès de 2.845 personnes.

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