Pour la CGSP, tous les travailleurs doivent bénéficier de l’alerte travail à domicile

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La CGSP Services publics demande vendredi que tous les travailleurs du pays bénéficient “de quelque manière que ce soit” de l’alerte travail à domicile. Celle-ci sera désormais émise par l’Institut royal météorologique en cas de code orange ou rouge concernant le niveau de risque de verglas sur les routes. Le dispositif avait d’ailleurs été présenté mercredi par le ministre fédéral de l’Emploi Kris Peeters (CD&V).

Le but de cette alerte est de permettre aux employeurs d’accéder, dans certaines conditions météorologiques, aux demandes individuelles des travailleurs de travail à domicile, y compris en élaborant à cet effet des procédures relatives au télétravail en cas de force majeure. Dans ce contexte, Kris Peeters a d’ailleurs invité les entreprises à fixer des procédures de télétravail occasionnel via le règlement de travail ou des conventions collectives de travail, permettant le travail occasionnel lorsque l’IRM active le code orange ou rouge en cas de circonstances atmosphériques hivernales.

La CGSP s’interroge cependant sur le sort des travailleurs de la fonction publique “qui n’ont d’autres solutions que de se rendre au travail”, citant les enseignants, les éboueurs, les policiers, les agents des soins de santé, les facteurs, les cheminots, les agents de la Stib, des Tec et De Lijn, ou encore les agents communaux.

Si l’initiative peut sembler louable, concède le syndicat socialiste, “le ministre scinde de nouveau le monde du travail, tant privé que public, entre ceux qui ont la chance de pouvoir rester à la maison et ceux qui malheureusement devront prendre des risques pour leur intégrité physique, leur véhicule personnel,… afin de se rendre à leur travail”, déplore-t-il. “Il faut trouver une solution pour tout le monde, dans un souci d’égalité”, estime Michel Meyer, président fédéral de la CGSP Services publics, qui réclame dès lors des mesures compensatoires en faveur de ces travailleurs. “C’est au ministre d’en préciser la nature”, ajoute-t-il.

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