Ports durables: la volonté est bien présente, les actes pas encore tout à fait

La volonté de mettre en place une chaîne logistique plus durable figure depuis 2010 en haut de l’agenda des 650 entreprises actives dans la chaîne logistique des ports maritimes de la zone du Delta du Rhin et de l’Escaut. Il subsiste toutefois un écart entre les intentions et les actes, constate une étude d’ING Belgique réalisée en collaboration avec l’Université d’Anvers, l’Institut flamand pour la logistique (VIL) et l’Université Erasmus UPT (Urban, Port and Transport Economics) de Rotterdam.

Les premières prises de conscience de la nécessité de rendre plus durable la chaîne logistique ne datent pas d’hier mais des années ’60 et ’70, rappelle le professeur Theo Notteboom, de l’Université d’Anvers, mais il y a désormais un véritable sens de l’urgence. Les demandes des clients vont dans ce sens; les autorités fixent également des objectifs en la matière tandis qu’un courant existe au sein de la société en faveur de davantage de durabilité.

L’étude, qui s’est intéressée à 650 entreprises de Flandre et des Pays-Bas actives dans la chaîne logistique des ports maritimes de la zone du Delta du Rhin et de l’Escaut, témoigne d’une volonté commune à tous les intervenants de la chaîne d’approvisionnement portuaire de partager les responsabilités. “Et même si certains acteurs sont plus progressistes que d’autres, en général, vu l’importance sur la réputation et la rentabilité d’opter pour une approche écologique, la plupart des ports maritimes de la région du delta du Rhin et de l’Escaut veulent mettre en pratique une chaine de distribution durable et écologique et ont porté ceci à leur agenda en vue de diminuer les effets sur l’environnement de leurs activités”, souligne-t-on.

Une série d’actions et d’initiatives mises en oeuvre prouvent la volonté de travailler activement en vue de réduire les impacts mais le défi reste de taille avec la croissance du volume du transport de fret et les développements des ports eux-mêmes qui va amener plus de pressions sur l’environnement en termes d’émissions de CO2 et de mobilité, poursuivent les auteurs de l’étude.

Ces derniers proposent 13 recommandations pour renforcer le “Green Supply Chain Management” des ports maritimes et invitent les gouvernements à prendre des initiatives pour soutenir les réglementations adéquates.

“Un grand nombre de solutions exigeront une coordination et une coopération étroites entre les acteurs impliqués dans ces réseaux et chaînes. Elles seront aussi facilitées par la technologie, une nouvelle gouvernance et de nouveaux modèles d’entreprise, ainsi que par la contribution favorable et la réglementation des gouvernements”, conclut l’étude.

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