Grève spontanée dans plusieurs magasins Brantano, la faillite n’est pas exclue
Des mouvements de grève spontanés ont éclaté mercredi dans plusieurs magasins Brantano, qui appartiennent au groupe de mode en difficulté FNG, a indiqué le syndicat chrétien ACV Puls. L’action a démarré en Flandre et touche désormais également des magasins francophones. Le personnel est inquiet quant à l’avenir de l’entreprise. La direction n’exclut pas la faillite.
Une “erreur” est à l’origine de l’action. Le personnel de FNG a reçu, de la part du Secrétariat social, des fiches de comptes individuels portant jusqu’à la fin du mois de juillet, alors qu’en principe ce document n’est envoyé qu’en fin d’année.
“Cela a soulevé un vent de panique dans les magasins. J’ai alors appelé Paul Lembrechts (CEO de FNG) qui a dit qu’il s’agissait d’une erreur. La direction se prépare à une éventuelle faillite et, dans ce contexte, elle a demandé à SD Worx de générer des fiches de comptes individuels jusqu’à la fin du mois de juillet. Mais ces documents ne devaient pas atterrir dans la boîte aux lettres des employés”, explique Sven De Scheemaeker (ACV Puls).
Le mouvement de grogne a d’abord concerné le personnel d’Anvers et de Flandre occidentale mais plusieurs magasins sont également fermés en Région Wallonne depuis: à Gembloux, Hannut, Malmedy, Verviers, Ath et Nimy entre autres. “Cette erreur a créé un sentiment de colère parmi les travailleurs”, confirme Myriam Djegham, secrétaire permanente de la CNE.
“Ce n’est pas la première fois, il y a déjà eu des problèmes avec des transferts de marchandises entre magasins. Le personnel demande du respect ainsi que des informations claires et complètes sur la situation.” Par l’intermédiaire de son porte-parole, la direction admet que le document a été transmis par erreur. Elle pointe du doigt SD Worx, qui a été chargé “en toute confidentialité” de préparer “un certain nombre d’aspects administratifs à la lumière des quatre pistes envisagées pour l’avenir de FNG”.
Les discussions sur ces différentes pistes sont en cours d’élaboration, précise le porte-parole. Une faillite fait partie des possibilités mais “on travaille dans le sens des autres scénarios”, précise-t-il.