Plusieurs employés d’Engie auraient irrégulièrement prolongé des contrats fixes, des pratiques frauduleuses “contraires à l’éthique”
Plusieurs employés indélicats d’Engie Belgique auraient prolongé des contrats fixes en faveur de certains de leurs collègues et ce, après la date limite définie par la direction, rapporte lundi la RTBF. L’information a été confirmée à l’agence Belga par le fournisseur d’énergie.
Selon une porte-parole d’Engie Belgique, “des opérations irrégulières” ont été constatées “dans le système de gestion des contrats” du fournisseur d’énergie. Concrètement, des contrats ont été créés avec un prix fixe rétroactif alors que cela n’était pas permis. Depuis mars, en effet, et la flambée des prix de l’énergie, dans un contexte de forte volatilité, Engie ne propose plus de contrats fixes mais seulement des contrats variables à ses clients. Il est question de maximum 17 employés d’Engie et “d’une petite cinquantaine” de contrats litigieux.
La porte-parole d’Engie Belgique qualifie ces pratiques frauduleuses de “contraires à l’éthique” mais l’entreprise ne souhaite pas donner davantage de détails. On imagine toutefois que les faits peuvent constituer un motif de licenciement. Engie souligne encore que de manière générale, ses collaborateurs “donnent tous les jours le meilleur d’eux-mêmes dans un contexte de marché inédit”.
Selon la RTBF, des arrêts de travail, notamment sur les sites de Gosselies et Gand, ont été organisés par les syndicats en réactions à des menaces de licenciements. Du côté d’Engie Electrabel, on confirme le dépôt par les syndicats d’un préavis de grève.