Plus le diplôme est élevé, plus la fraude est importante

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Le fraudeur est surtout un homme et il a plus de “chance” d’être un manager qu’un simple employé. Selon une étude, les fraudeurs tendent à être des universitaires ou des diplômés de grandes écoles. Et le montant de la fraude augmente avec le niveau du diplôme.

Plus le diplôme est élevé, plus la fraude est importante : telle est l’une des conclusions tirées par une association d’experts en fraude en entreprise, l’ACFE (Association of Certified Fraud Examiners), qui vient de publier un rapport sur l’Europe en 2010 et qui s’appuie sur l’étude de 157 cas de fraude, dont neuf en Belgique.

Le montant moyen des “sinistres” dont les entreprises examinées ont été victimes s’élève à 420.780 euros. C’est bien plus que les autres régions du monde. Les fraudes les plus courantes sont les détournements d’actifs (78 % des cas, dont 50 % avec corruption), depuis la note de frais injustifiée jusqu’au vol de marchandises, en passant par la création, par l’employé, de sociétés fictives qui se font payer pour des livraisons tout aussi fictives.

La dénonciation reste, de loin, la voie la plus courante pour découvrir le pot aux roses (40 %), loin devant l’audit interne (17,4 %) et l’audit externe (3,9 %). Les entreprises les plus touchées sont les private companies (sociétés non cotées), dont la fraude moyenne s’élève à 631.170 euros.

Les pertes les plus importantes relevées par l’ACFE proviennent des secteurs de l’immobilier, l’exploitation minière et la logistique (respectivement 11 millions, 14 millions et 3,7 millions d’euros en moyenne). Le secteur bancaire semble plus “sage” en apparence (350.650 euros en moyenne par fraude), mais les délits y sont plus fréquents.

Le fraudeur est surtout un homme (82 % des cas) et il a plus de “chance” d’être un manager qu’un simple employé. En effet, selon ce rapport, les fraudeurs tendent plutôt à être des universitaires ou des diplômés de grandes écoles. Et plus le diplôme est élevé, plus le montant de la fraude est important : un détenteur d’un troisième cycle (MBA ou autres) pris la main dans le sac réalise une fraude moyenne de 1,35 million d’euros, contre 420.780 euros pour un “simple” diplômé d’université (licence ou master).

Enfin, les plus grosses fraudes sont le fait de membres de la direction (1,4 million d’euros par fraude), contre 245.450 euros “seulement” pour un cadre.

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