Plus de 23.000 jours de travail perdus chaque année pour des agressions
Les agressions sur le lieu de travail sont majoritairement verbales dans près de 90% des cas, selon une étude d’Axa Belgium publiée mercredi. En moyenne, elles engendrent chaque année 23.800 jours de travail perdus.
Axa a analysé les cas d’agression par des tiers auprès de ses clients professionnels entre 2015 et 2019. L’année 2020 a également été observée malgré son caractère atypique en raison du recours massif au télétravail dans un contexte de crise sanitaire.
Sur ces 5 dernières années, Axa Belgium a recensé en moyenne 910 cas d’agression par an, 90% sur le lieu de travail et 10% sur le chemin du travail. Les agressions physiques sont davantage déclarées en accidents du travail, ajoute l’assureur.
Près de 30% des victimes ont par ailleurs entre 20 et 30 ans, tandis que 47% ont entre une et cinq années d’expérience. Les risques sont plus élevés dans les secteurs de la santé et du social, de l’éducation, du transport, du commerce, de la sécurité, du secteur public et de l’horeca.
En 2020, environ 40% des cas se sont déroulés dans le secteur de la santé.
Axa remarque cependant que 70% des répondants n’ont pas réalisé d’analyse de risques spécifique à l’agression, et que près de 75% ne disposent pas d’un inventaire spécifique mentionnant les différents cas d’agression. “Ces deux points sont pourtant essentiels en matière de prévention”, souligne l’assureur.
Seul un répondant sur trois dit d’ailleurs évoquer la thématique de l’agression lors de l’accueil de nouveaux collaborateurs.
La législation impose pourtant à l’employeur de prendre des mesures en termes de prévention et de gestion des risques psychosociaux, notamment pour les agressions au travail.