Pire que la crise de l’euro : la pénurie d’Orval !

L’Orval fait le chagrin de certains amateurs. La production de la célèbre trappiste ne suffit en effet pas à satisfaire la demande. Il faut dire que l’abbaye d’Orval est particulièrement chatouilleuse sur l’appellation “trappiste”.

L’Orval fait le chagrin de certains amateurs. La production ne suffit pas à satisfaire la demande. L’abbaye limite les achats des particuliers à deux bacs. Il faut dire que les distributeurs et les établissements ont eux-mêmes des difficultés à se faire livrer le précieux breuvage. La raison : l’offre ne suit pas la demande. La brasserie de l’abbaye ne peut produire plus de 67.000 hectolitres par an. C’est plus que dans les années 1990, mais le consommateur est plus gourmand.

Les bières trappistes ne sont pas aussi commercialement agressives que les bières d’abbaye, comme la Grimbergen et la Leffe, qui ne sont pas brassées dans des établissements religieux. Ce sont des marques “louées” à des brasseurs.

L’abbaye d’Orval est particulièrement chatouilleuse sur l’appellation “trappiste”. Elle a été la première à la défendre devant les tribunaux, avant la Seconde Guerre mondiale. Elle tient donc à respecter une des conditions pour porter ce nom, qui est la production dans les murs de l’abbaye. Il serait aisé de sous-traiter la production ailleurs… mais c’est impossible.

D’autres abbayes se montrent plus parcimonieuses encore, comme Westvleteren, qui vend ses bières au compte-gouttes, exclusivement à l’abbaye. Cette approche, qui n’est pas commerciale, est payante. Les bières trappistes ont connu une hausse des prix de plus de 20 % depuis 2006, plus que le champagne (presque 17 %), et bien plus que la pils (une dizaine de pour cent, moins que l’inflation moyenne).

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