PG&E devra payer 1,7 milliard de dollars de pénalités pour sa responsabilité dans les incendies en Californie

Le fournisseur d’énergie Pacific Gas and Electric (PG&E) va devoir payer près de 1,7 milliard de dollars de pénalités au titre de sa responsabilité dans des incendies dévastateurs qui ont frappé la Californie en 2017 et 2018, faisant plus d’une centaine de morts au total.

Selon le projet d’accord dévoilé mardi par l’autorité de régulation californienne, PG&E s’engagerait à consacrer la somme à des mesures de lutte contre les feux de forêt et à l’amélioration et la maintenance de ses installations électriques, à l’origine de plusieurs incendies meurtriers.

PG&E s’est placé sous la protection de la loi sur les faillites en janvier, arguant qu’il faisait face à plus de 30 milliards de dollars de réclamations pour les dommages relatifs aux incendies.

L’opérateur avait annoncé début décembre qu’il verserait 13,5 milliards de dollars aux victimes pour solder les poursuites judiciaires intentées contre lui. L’objectif est de pouvoir sortir du cadre de la loi sur les faillites avant la date limite fixée au mois de juin par le gouvernement, ce qui lui permettrait d’accéder à un fonds d’indemnisation des victimes.

Mais cet accord de règlement doit encore être approuvé par un tribunal spécialisé avant d’être mis à exécution.

De son côté, le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, a rejeté un plan de restructuration présenté par le géant de l’énergie, le jugeant “terriblement inférieur” aux attentes de l’Etat, qui exige de l’entreprise qu’elle se réforme en profondeur, notamment en matière de sécurité du public.

“La priorité de l’Etat reste de répondre aux besoins des Californiens, y compris le juste traitement des victimes, et non aux intérêts financiers de Wall Street”, avait écrit le gouverneur.

Des lignes électriques défectueuses de PG&E ont été mises en cause l’an dernier dans un incendie dans le nord de la Californie qui a fait 86 morts, le plus meurtrier de l’histoire de l’État. Les installations désuètes, les poteaux électriques en bois et les terrains non débroussaillés autour des lignes à haute tension ont été montrés du doigt, et le groupe énergétique a été accusé de faire passer ses profits avant la sécurité.

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