Peu d’impact financier de la pandémie sur la saison 2019-2020 de Pro League

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Les finances du football professionnel n’ont pas trop souffert de la pandémie au cours de la saison 2019-2020, ressort-il mercredi du rapport annuel de Deloitte sur la Pro League. Elles devraient par contre la sentir passer pour les trois saisons suivantes, notamment en raison du nouveau calcul du coefficient UEFA et du manque de recettes pour la billetterie.

Le chiffre d’affaires des clubs n’a que très légèrement diminué l’an dernier, pour atteindre 373,5 millions d’euros (-1,3%). D’une part, la pandémie a changé les habitudes en fin de saison, les abonnements avaient dès lors déjà été achetés, et de l’autre, les finances des clubs de Pro League profitaient des primes d’une bonne campagne européenne et d’une année faste au niveau des transferts.

L’impact financier de la crise a donc été moindre que prévu mais devrait s’étaler sur les saisons 20/21, 21/22 et potentiellement 22/23, prévient Deloitte, anticipant une baisse des revenus comprise entre 21 et 33%, soit de 80 à 120 millions d’euros. Cela dépendra notamment de la politique de remboursement des clubs pour les abonnements, mais aussi des transferts et du nouveau calcul de coefficient de l’UEFA qui devrait être moins favorable aux clubs belges. “Selon ses résultats lors de la prochaine saison européenne, la Belgique pourrait se retrouver hors du top 10 du classement de l’UEFA et perdre un ticket direct pour la phase de groupes de la Ligue des Champions”, rappelle Pierre François, CEO de la Pro League.

Perte globale moindre

La perte globale des clubs était de 54 millions d’euros, contre 91 millions l’année précédente. Mais seuls six clubs du top belge présentaient des comptes dans le vert pour la saison 2019/2020.

Dans son étude sur l’impact socio-économique de la Pro League sur l’économie belge, le cabinet d’audit se penche notamment sur les salaires des joueurs. Si le montant global alloué aux salaires a baissé de 14 millions d’euros par rapport à la saison précédente, le salaire moyen annuel des joueurs de D1A et D1B a progressé de 7%, pour atteindre 249.000 euros, largement poussé à la hausse par les salaires des cinq grands clubs.

Au niveau de l’emploi, la Pro League et les clubs employaient 3.540 personnes lors de la saison 2019-2020, soit 555 de moins que la saison précédente. La baisse s’explique d’une part par la perte d’emplois directs (dans les stades notamment) et l’absence de données de trois clubs.

Deloitte estime la contribution du football professionnel belge à notre économie à 837 millions d’euros pour la saison close en 2020.

Au niveau sociétal, 191 projets sociaux ont été soutenus par la Pro League et ses joueurs, pour un montant de 1,93 million d’euros. Les Banques alimentaires, Télé-accueil, Hotline Racisme & discrimination en ont notamment bénéficié.

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