Perte opérationnelle de 98,1 millions d’euros pour la SNCB

La SNCB teste un nouveau système de tickets basé sur la géolocalisation

La SNCB a essuyé une perte opérationnelle récurrente de 401,9 millions d’euros en 2021, sur fond de chute du nombre de voyageurs transportés, a-t-elle annoncé vendredi.

Un coup de pouce du fédéral, à hauteur de 303,8 millions d’euros, a permis de ramener la perte opérationnelle à 98,1 millions d’euros. La compagnie ferroviaire affichait une dette de 2,3 milliards fin 2021.

Le nombre de voyageurs transportés l’an dernier s’est élevé à 171,8 millions. C’est 6,6% de moins qu’en 2020 et surtout 32,2% de moins qu’en 2019, année pré-pandémie. À l’heure actuelle, le nombre de voyageurs représente 80% de celui d’avant la crise sanitaire, contre un peu plus de 60% fin 2021.

La SNCB prévoit de renouer, à l’horizon 2024, avec le nombre de voyageurs d’avant la crise sanitaire et de retrouver dès 2023 la fréquentation de 2019 pour le segment des voyages de loisirs. Petite lueur dans la grisaille, la compagnie a constaté que le nombre de voyageurs de loisirs avait dépassé les records de 2019 lors de plusieurs weekends de l’année 2021.

Pour gagner en 10 ans 40% de voyageurs de loisirs et 25% d’abonnés domicile-travail, la SNCB mise sur “des investissements conséquents et ciblés pour du matériel roulant neuf, la poursuite de la transformation des gares en pôles multimodaux, l’élargissement et l’adaptation de l’offre de transport, et une numérisation intensive des canaux d’information en temps réel et de vente”.

A propos des navetteurs, la SNCB se rend compte de l’importance prise par le télétravail à l’heure actuelle et compte donc lancer cette année encore des abonnements flexibles “afin d’apporter une réponse à ce changement et d’offrir aux télétravailleurs une solution de transport attractive sur mesure”.

L’entreprise ne s’attend pas une année 2022 radieuse sur le plan financier. La flambée des coûts de l’énergie pèse lourdement sur les comptes de la SNCB, premier consommateur d’électricité du pays. Elle estime à 80 millions d’euros l’impact dû à l’augmentation des coûts de l’énergie et à plus de 60 millions d’euros celui dû à l’indexation des salaires.

“À l’instar des décisions prises dans les pays voisins, la SNCB a besoin d’urgence d’une décision de la part des autorités concernant la compensation demandée, comme en 2020 et 2021, pour la bonne exécution de sa mission de service public”, plaide-t-elle.

En termes d’emplois, la compagnie entend engager 1.300 personnes cette année, une centaine de plus que l’an dernier.

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