Perte de clientèle, hausse des fraudeurs et des coûts de nettoyage: la société De Lijn mise à mal par la pandémie

De Lijn attire l’attention jeudi sur des pénuries structurelles persistantes pour les années à venir. La crise du coronavirus a définitivement fait perdre 10% de ses passagers, craint la société flamande de transport public.

La pandémie a déjà lourdement pesé sur la compagnie l’an dernier, le nombre de navetteurs ayant baissé de 40% par rapport à la normale, soit 40% de recettes en moins. La crise a en outre mené à des dépenses supplémentaires, niveau nettoyage notamment.

De Lijn a évalué l’impact total du virus à 108 millions d’euros en 2021, un montant compensé par le gouvernement flamand. Mais De Lijn craint que les revenus continuent à être faibles en 2022. La société de transport estime qu’il y aura toujours 20% de passagers en moins, soit une baisse de 55 millions d’euros.

Ce serait également le cas dans les années suivantes, avec 40 millions de recettes en moins en 2023 et 20 millions en 2024. En outre, “l’état de nos infrastructures se dégrade”, a indiqué la nouvelle directrice générale Ann Schoubs qui note que des investissements doivent être faits, et pas seulement dans la mobilité électrique.

De plus en plus de fraudeurs

Outre la perte de clients qui ont choisi un autre moyen de déplacement, comme le vélo ou la voiture, Mme Schoubs souligne l’augmentation des navetteurs qui voyagent désormais sans payer, un coût chiffré par De Lijn allant jusqu’à 30 millions d’euros par an, sur un chiffre d’affaires total d’environ 200 millions d’euros.

Depuis le début de la crise du coronavirus, les voyageurs doivent monter à l’arrière ou au milieu du bus ou du tram. Par conséquent, le chauffeur ne voit plus si les gens paient ou non. Dans les zones rurales, 10 à 15% des voyageurs emprunteraient gratuitement les transports en commun flamands. Dans les zones urbaines, les contrôles montrent que ce pourcentage atteint parfois 40 à 50%.

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