Paul-Henri Wauters (Botanique): “Il faut prendre des risques”

Paul-Henri Wauters: "Mon jus vient de la musique elle-même et du besoin des artistes d'avancer et de se développer: il y a au Botanique des gens qui croient à leur métier et sont heureux de le faire."

Comment dresser les perspectives de son entreprise quand personne ne peut dire si les personnes et les marchandises circuleront normalement d’un pays à l’autre dans les six mois à venir ? Treize chefs d’entreprise et deux consultants tentent d’éclairer cette navigation à vue.

Ils devaient avoir lieu en mars, puis en septembre, mais ce sera finalement en 2021. Sur le site du Botanique, la liste des concerts reportés ne cesse de s’allonger sans toutefois occulter une activité culturelle qui est bel et bien palpable dans ses serres emblématiques. Les expositions ont en effet repris depuis le 19 juin et certains concerts en mode “résidences d’automne” s’apprêtent à attirer un public fortement limité.

Volontaire, le directeur Paul-Henri Wauters travaille aussi sur l’organisation imminente des fameuses Nuits Bota, initialement prévues en mai et reportées au mois prochain. Un tiers des concerts programmés seront joués du 1er au 11 octobre dans une configuration inédite et dans le respect des règles sanitaires. Mais l’avenir à moyen terme reste encore bien sombre pour le Botanique…

“L’incertitude vous impose de développer vos propres certitudes, réagit Paul-Henri Wauters. En ce qui me concerne, cela consiste à aller de l’avant et à être plus créatif. Attention, cela ne veut pas dire qu’il faut changer de modèle économique, mais plutôt prendre des risques. Bien sûr, l’incertitude peut aussi provoquer le découragement et une forme de contraction de la dynamique, mais elle peut également vous forcer à adopter une stratégie volontariste.”

A la tête d’une cinquantaine d’employés (sans compter les prestataires indépendants mobilisés les jours de concerts), Paul-Henri Wauters a profité de cette situation inédite pour rénover une partie de ce bâtiment iconique qui fêtera bientôt ses 200 ans. “J’essaie un maximum d’occuper le personnel en interne, résume le directeur. Les équipes de la régie technique se sont mises à la peinture et je suis heureux de voir qu’elles restent motivées ! Ce chantier est une façon d’éviter le chômage temporaire en espérant bien sûr que le personnel consacre le plus vite possible toute son énergie à sa véritable activité.”

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