Optimistes, plus de 75% des scale-ups pensent enregistrer la croissance prévue en 2021
Comme beaucoup d’autres, les start-ups et scale-ups belges n’ont pas échappé aux effets de la pandémie de coronavirus. Quelle que soit leur taille, la croissance du chiffre d’affaires de toutes ces structures a été touchée, les plus concernées étant les petites entreprises. Plus de trois sur quatre pensent pourtant enregistrer la croissance attendue en 2021, selon la dernière enquête du bureau de consultance Deloitte publiée vendredi. Ces start-up et scale-up créent en outre plus d’emplois que la moyenne en Belgique.
En 2020, la hausse du chiffre d’affaires des jeunes start-ups comme des scale-ups (plus) matures a subi les effets de la pandémie. Les scale-ups réalisant moins d’un million d’euros de chiffre d’affaires prévoyaient une baisse de 49 points de pourcentage (pp) de la croissance du chiffre d’affaires, mais ont enregistré une baisse de 69 pp. Les entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre 1 et 3 millions d’euros avaient prévu une baisse de 19 pp qui s’est finalement établie à -28 pp. Les structures au chiffre d’affaires plus élevé (plus de 3 millions d’euros) s’attendaient à une baisse de 7 pp, mais ont enregistré une chute de 12 pp.
Ce sont les organisations réalisant un chiffre d’affaires moins élevé (inférieur à un million d’euros) qui ont été plus touchées, analyse Deloitte.
Après une année de crise, ces entreprises sont toutefois encore plus convaincues que leur modèle économique et leur stratégie leur permettront de libérer leur potentiel de croissance.
Elles sont ainsi plus confiantes qu’au début de la crise quant au fait que leur activité sortira renforcée et quelles seront en mesure d’accélérer leur trajectoire de croissance en 2021. La principale préoccupation pour atteindre cette croissance reste identique: la baisse ou le report de nouveaux contrats et de nouvelles signatures de clients.
Pour se développer, et après avoir engagé 1.063 collaborateurs à temps plein l’an dernier, les structures interrogées prévoient d’engager jusqu’à 2.692 collaborateurs au total tout au long de l’année, ce qui les place en tête des créations d’emplois en Belgique.
“Cela signifie que les scale-ups belges assurent la création de 320 emplois par tranche de 1.000 emplois, un chiffre sensiblement plus élevé que la création d’emplois moyenne en Belgique (57 emplois sur 1.000). Cette statistique montre que les scale-ups sont de véritables moteurs d’emplois”, commente Deloitte. Les possibilités d’embauche ne manquent pas, tout particulièrement pour les profils technologiques. “Mais pourvoir ces postes vacants à temps est un véritable défi car il est très difficile de trouver les talents adéquats, en Belgique comme ailleurs.”
Les start-ups et scale-ups entendent aussi se concentrer sur la conquête de nouveaux clients et sur leur entrée sur de nouveaux marchés, et 65 % d’entre elles sont à la recherche de financements supplémentaires.