Monizze veut aller plus loin que les titres repas

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Robert Van Apeldoorn
Robert Van Apeldoorn Journaliste Trends-Tendances

Les interventions dans la mobilité des salariés sont lourdes à gérer pour les PME. C’est le créneau que la fintech Monizze souhaite développer avec sa plateforme numérique, qui doit simplifier la mise en route des avantages extra-légaux.

Monizze, surtout connu pour ses titres repas ou les écochèques numériques, se développe vers les budgets de mobilité. Le sujet intéresse les employeurs qui cherchent à proposer des services de mobilité à leur personnel dans le cadre des législations existantes, sans se compliquer la vie. “Nous avons beaucoup de clients dans les PME, et nous nous sommes aperçus qu’elles étaient intéressées par les services de mobilité pour leur personnel, mais n’étaient pas toujours au courant des avantages prévus par les réglementations et, surtout, n’ont pas les effectifs pour les gérer” dit Jean-Louis Van Houwe, CEO de Monizze. Il cherche, en fait, à développer sa plateforme numérique sur l’ensemble des avantages extra-légaux pour les salariés.

Une croissance profitable

La fintech Monizze , née en 2009, s’est fait une place au soleil parmi les grosses machines des titres repas, Sodexo et Endered, au moment où le service est passé du ticket papier au numérique, avec des clients comme Colruyt, Odoo, Wanty, Roularta ou Alken Maes. Elle est en croissance profitable. En 2021, elle a développé un chiffre d’affaires de 13 millions d’euros (+23%). Elle occupe une soixantaine de personnes et annonce 55.000 clients.

Monizze veut aller plus loin que les titres repas

Monizze ne cherche pas à concurrencer directement Olympus Mobility ou Skipr, deux acteurs importants des budgets de mobilité, qui ont développé des applications pour les utilisateurs, gérant l’achat direct des tickets de transport en commun ou de mobilité partagée (vélo, voitures) dans le cadre d’un budget de mobilité. Le service ne vise pas directement les transactions (achats de ticket…), mais plutôt à gérer les interventions de l’employeur. Il comporte une interface numérique pour l’entreprise, où elle définit le plan de mobilité de chaque salarié, les avantages extra-légaux accordés, pour gérer les abonnements aux transports en commun, les indemnités de déplacement, organiser les remboursements. Et d’une interface pour le salarié qui y déclare les interventions demandées. En encodant par exemple le nombre de kilomètres parcourus à vélo pour obtenir l’intervention de l’employeur.

Monizze vise plus large que les budgets de mobilité tels que définis par la loi, “ils ne touchent que les salariés qui sont éligibles à une voiture de société, qui peuvent accéder à des alternatives” poursuit Jean-Louis Van Houwe. “Notre service concerne tous les salariés, il y a beaucoup de dispositions qui permettent des interventions notamment pour les kilomètres parcourus à vélo ou à pied.”

L’entreprise avait déjà mis le pied dans la mobilité en 2021 en lançant un service de leasing de vélo avec un partenaire, Ctec. Avec un succès limité. “Nous avions lancé le service pendant la période covid” explique Jean-Louis Van Houwe. “Nous avons parlé avec des PME, il est apparu qu’un service plus large pour gérer les différentes initiatives de mobilité de l’entreprise était plus utile.”

Ce service de leasing vélo est intégré à la plateforme de budget de mobilité. Monizze a aussi ajouté un service de location d’espaces de travail, de réunion, pour les sociétés qui souhaiteraient ajouter cette offre dans le contexte actuel du télétravail et du travail hybride.

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