Mondial de l’Auto à Paris: circulez, y’a rien à voir

Le SUV chinois électrique BYD Atto3, l'une des autos très concurrentielle qui arrive. © PG
Robert Van Apeldoorn
Robert Van Apeldoorn Journaliste Trends-Tendances

Le Salon de l’Auto de Paris redémarre très péniblement. La majorité des constructeurs y est absente. Celui de Bruxelles, qui aura lieu au mois de janvier prochain, devrait être plus grand et plus complet.

C’est un tout petit salon qui s’est ouvert à Paris, ce lundi 17 octobre, jusqu’au 23 octobre, le Mondial de l’Auto, dont le nom n’a jamais paru aussi peu mérité. La majorité des constructeurs ont boudé le rendez-vous. Les groupes Volkswagen, BMW ne sont pas venus, Mercedes non plus, mais a investi le musée Rodin pour un événement. Ni Toyota ni les Coréens n’ont pas fait le voyage, pas plus que Volvo. Ne parlons pas des Américains (Ford, GM, …), également absents. Il n’y avait guère que 3 palais.

Salon franco-chinois

C’était surtout le salon de Renault, Dacia, Peugeot, DS et aussi de quelques constructeurs chinois (BYD) et Great Wall. BYD y présente les modèles qu’il commercialisera dans certains pays européens, dont la Belgique. Mais MG, autre chinois important, était absent. Seul Renault et ses marques (Dacia, Alpine) a vraiment “joué le jeu” du Mondial et a présenté un large nombre des concept cars, dont la R4 revisitée (R4Ever Trophy), futur SUV électrique ou la Scenic Vision. Notre confrère français Challenge ne va pas par quatre chemins. “Il suffit de jeter un oeil à la liste des exposants pour se rendre compte qu’il n’y a pas grand-chose à voir au Mondial de l’Automobile cette année” a-t-il écrit.

Le Salon de Bruxelles sera bien plus complet

Pour être allé au Mondial, lundi, 17 octobre, à la journée de presse, nous ne pouvons que confirmer cette impression. Il ne devrait pas en être de même pour le Salon de Bruxelles, qui se tiendra au Heysel du 13 au 22 janvier (le 100ème !). L’organisateur, Febiac, indique qu’environ 90% du marché sera représenté. D’Ieteren a confirmé sa venue (VW, Audi, Skoda, Seat, …). La formule sera un peu différente de celles connues avant la pandémie, qui a interrompu le Brussels Motor Show pendant 2 éditions, avec un accent plus marqué sur le digital. Il n’y aura pas de salon spécifique pour la moto, même s’il y aura des deux roues.

Le SUV chinois électrique BYD Atto3, l'une des autos très concurrentielle qui arrive.
Le SUV chinois électrique BYD Atto3, l’une des autos très concurrentielle qui arrive.© PG

Le Salon de Bruxelles devrait être nettement plus grand que le Mondial à Paris, qui se tient en alternance avec le Salon de Munich (ex-Salon de Francfort, IAA Mobility). Ce dernier, tenu à la même période en 2021, avait aussi souffert de l’absence de marques, mais était nettement plus grand et avait tenté une nouvelle forme, en se déroulant à la fois dans des palais d’exposition et en ville, avec d’immenses pavillons sur les belles places de la ville, et en misant davantage sur les services de mobilités alternatives.

Une désaffection confirmée

La désaffection des marques n’est pas une nouveauté pour les salons internationaux, elle s’est accélérée avec la pandémie. Le Salon de Bruxelles a toujours eu une place particulière, car davantage que les autres salons internationaux plus connus, il constitue un rendez-vous commercial local, avec la coutume attendue des remises Salon. Ainsi le Brussels Motor Show pourrait bien être le plus grand salon européen de l’auto. Il va même gagner un peu de brillant international, car il a attiré le prix “Car of the Year”. Il était habituellement attribué au Salon de Genève, sans doute le plus international des salons de l’auto, mais celui-ci a été annulé.

Moins de remises ?

L’équation reste compliquée. Le salon bruxellois est un rendez-vous des acheteurs particuliers, mais ces derniers sont plus hésitants ces derniers temps, car le prix des autos a beaucoup augmenté, leur disponibilité est un souci. Certains constructeurs assurent qu’ils font des efforts. “Nous nous efforçons de livrer les clients particuliers sous un ou deux mois pour certains modèles” nous assure, au Mondial de l’Automobile, Bruno Vanel, vice-président, Renault Brand, Product Performance.

Enfin, les remises risquent d’être moins généreuses, quand il y en aura. La difficulté à livrer des autos conduit beaucoup de constructeurs à simplifier l’offre, supprimer les modèles d’entrée de gamme et à faire moins de rabais.

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