Mettre les jeunes au boulot: le mode d’emploi de la FEB

Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB. © Belga

La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) organise lundi la deuxième édition de son événement “Young Talent in Action” visant notamment à créer des contacts entre les jeunes chercheurs d’emploi et les entreprises du royaume. Quelque 74.000 jeunes de 18 à 24 ans sont actuellement sans emploi en Belgique.

Pour remédier à cette situation, la FEB a fixé un objectif ambitieux en 2015: faire baisser le chômage des jeunes de 25% d’ici la fin de la législature. A un peu plus de la moitié du parcours et alors que cet indicateur a baissé de 15%, cette cible est toujours atteignable, mais il reste du travail, prévient Pieter Timmermans, l’administrateur délégué de la FEB.

Profitant de la présence du roi Philippe et de plusieurs membres des gouvernements fédéral et fédérés, l’organisation patronale a étayé son plan pour (re)mettre les jeunes au boulot. “L’entrepreneuriat et la compétitivité sont les clés de la croissance et de l’emploi. Et donc aussi de l’emploi des jeunes”, fait valoir M. Timmermans.

Au monde politique, la FEB demande notamment la maîtrise des coûts salariaux, la réintroduction de la période d’essai ou encore l’assouplissement des règles relatives au travail intérimaire.

L’organisation patronale appelle ses membres à adapter les offres d’emploi aux jeunes. Selon une étude réalisée par iVox pour la FEB, 48% des jeunes ne savent pas ce que l’on attend d’eux lorsqu’ils lisent une offre d’emploi. La Fédération veut également les inciter à exploiter la formation professionnelle individuelle.

Les jeunes eux-mêmes ont évidemment un rôle à jouer dans la construction de leur avenir. La FEB les encourage à opter pour des filières d’avenir, comme les STIM (sciences, technologies, ingénierie, mathématiques), qui ne regroupent que 17% des étudiants actuellement.

Enfin, cette transformation doit surtout frapper l’enseignement, qui fonctionne actuellement de manière trop rigide, selon Bernard Gilliot, le président de la FEB.

Pour lui donner un peu de flexibilité, la FEB souhaite soutenir l’apprentissage en alternance, qui permet de combiner des études avec une expérience en entreprise. Malheureusement, ce type d’enseignement souffre de certaines idées reçues en Belgique, estime M. Gilliot. “La formation en alternance n’est pas un enseignement de second ordre, elle n’est pas une voie de relégation. Il s’agit d’un modèle d’apprentissage à part entière qui rend la formation plus riche”, a-t-il fait valoir lundi.

Il prend en exemple l’Allemagne et la Suisse, où ce type d’enseignement est valorisé tandis que le chômage des jeunes y est nettement moins problématique. Le roi Philippe, qui soutient l’apprentissage en alternance, s’est d’ailleurs rendu dans ces deux pays récemment afin d’en étudier les différents aspects.

“Les entreprises doivent oser embaucher des jeunes qui osent. Et les jeunes doivent montrer la pleine mesure de leur audace et de leur implication”, a terminé M. Gilliot dans son discours de clôture.

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