Lufthansa compte recruter 20.000 salariés en Europe, près de 200 postes ouverts en Belgique
Le premier groupe aérien européen Lufthansa a lancé lundi une campagne pour recruter 20.000 salariés en Europe, sur fond de forte reprise du trafic aérien et de pénuries de main-d’oeuvre dans le secteur. En Belgique, 190 nouveaux collaborateurs sont recherchés dans ce cadre d’ici l’été.
Lufthansa “recrute 20.000 nouveaux collaborateurs”, dans “45 métiers”, sur ses sites en Allemagne, Autriche, Suisse et en Belgique, a indiqué la maison mère de Brussels Airlines dans un communiqué.
Sont recherchés particulièrement des “techniciens, des spécialistes informatiques, des juristes, des pilotes et du personnel de cabine”, a-t-elle ajouté.
En Belgique, 190 nouveaux collaborateurs sont recherchés dans ce cadre d’ici l’été: 70 membres de personnel de cabine, une vingtaine de pilotes, une trentaine de travailleurs pour l’aéroport national, une autre trentaine à la maintenance et 40 pour des fonctions administratives.
Une “partie” de ces offres d’emplois sont des créations de postes, le reste étant des remplacements de salariés “ayant quitté” le groupe, a affirmé à l’AFP un porte-parole du groupe lundi.
Selon les chiffres publiés cet automne, Lufthansa comptait 108.000 salariés à fin septembre et souhaite faire passer ce nombre à environ 115.000 fin 2023, soit moins que les 138.000 salariés que comptait le groupe à fin 2019, avant le choc du Covid-19.
Pour mener à bien ces recrutements, le transporteur va lancer une campagne de communication “dans la presse, en radio et en ligne, ainsi que tous les réseaux sociaux” pour toucher des candidats.
Comme l’ensemble du secteur, Lufthansa souffre d’une pénurie d’effectifs, de nombreuses personnes ayant quitté définitivement le secteur après la pandémie.
L’entreprise allemande a elle-même supprimé 30.000 postes entre 2020 et 2021, en raison de la crise sanitaire.
Mais le groupe, qui détient également les compagnies Austrian, Swiss et Eurowings, va mieux désormais: Lufthansa bénéficie de la forte reprise du trafic aérien ces derniers mois et a assuré en novembre “avoir laissé la pandémie derrière lui”.
L’entreprise a réalisé pour la première fois en plus de deux ans un bénéfice net au deuxième trimestre de cette année.
Le groupe a même relevé en octobre ses perspectives de rentabilité, tablant désormais sur un résultat d’exploitation dépassant le milliard d’euros cette année, contre moins de 500 millions auparavant.
A la mi-septembre, l’Etat allemand a donc vendu toutes ses parts restantes dans Lufthansa, où il était entré à hauteur de 20% en 2020 lors d’un plan de sauvetage de 9 milliards d’euros face à la crise sanitaire.