Livraison de repas: Just Eat Takeaway veut en finir avec les contrats précaires
Le groupe anglo-néerlandais de livraison de repas Just Eat Takeaway veut en finir avec les contrats précaires et offrir de meilleures conditions à ses livreurs en Europe, a annoncé vendredi son patron Jitse Groen.
“Notre intention est de ne plus en avoir en Europe”, a-t-il déclaré dans un entretien à la BBC, alors qu’il était interrogé sur l’impact de la pandémie sur les travailleurs indépendants.
“Nous sommes une grande entreprise multinationale avec pas mal d’argent et nous voulons que nos collaborateurs soient assurés (…) Nous voulons être certains qu’ils aient des protections, que nous payions les impôts pour ces salariés”, a-t-il dit.
M. Groen entend élargir à l’ensemble de son groupe le modèle qu’il a mis en pratique pendant 20 ans chez le néerlandais Takeaway.com, qu’il a fondé.
Sa société a racheté récemment le britannique Just Eat, lequel a recours, comme souvent dans le secteur au Royaume-Uni, aux “gig workers”, littéralement les travailleurs qui ont des “petits boulots”, avec des horaires très flexibles et peu de protection sociale ou de congés payés.
Les pratiques sociales de son concurrent Deliveroo ont notamment été montrées du doigt ces dernières années du fait de la précarité des contrats de travail des livreurs, ce qui lui a valu un mouvement de protestation de ses coursiers en France et une condamnation en justice en Espagne.
Just Eat Takeaway est en plein essor comme l’ont montré ses résultats semestriels publiés cette semaine. La société compte même investir des dizaines de millions de livres au Royaume-Uni et embaucher des milliers de personnes.