“Les syndicats ne peuvent pas dire non à tout, tout le temps !”

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“Il est plus facile de provoquer et d’entretenir une agitation sociale que d’essayer de la calmer”, dénonce l’UCM. Le matin même, la CSC, la FGTB et la CGSLB annonçaient le dépôt d’un préavis de grève pour le 30 janvier prochain. Au plus tard.

L’Union des classes moyennes dit ne pas comprendre et condamne le préavis de grève déposé par les syndicats pour le 30 janvier : “Ajouter une crise sociale à la crise économique et budgétaire aurait des effets désastreux, y compris pour les salariés !”, dénonce la fédération dans un communiqué publié jeudi.

“Il est plus facile de provoquer et d’entretenir une agitation sociale que d’essayer de la calmer, estime l’UCM. Dans le contexte actuel, les syndicats doivent avoir le courage d’expliquer à leurs affiliés que les temps ont changé. Les règles européennes, les perspectives démographiques et l’évolution du marché de l’emploi imposent de revoir en profondeur notre système social. Ne rien faire n’est pas responsable !”

Or, le dialogue avec les syndicats est actuellement impossible. Ils ont rejeté le Pacte de solidarité entre les générations et l’accord interprofessionnel 2011-2012. Ils refusent de négocier un rapprochement des statuts ouvrier et employé. Tout refuser n’est pas tenable et ne fera pas progresser le pays.

Les indépendants et les PME ne sont pas responsables de la crise et ne sont certainement pas épargnés par les mesures d’austérité. Mais ce n’est pas en arrêtant de travailler que les choses iront mieux. L’agitation sociale ne peut qu’aggraver la crise et décourager ceux qui entreprennent et créent des emplois.

Le mouvement syndical menace de faire grève générale le 30 janvier

Les trois syndicats nationaux CSC-FGTB-CGSLB ont annoncé dans un communiqué qu’ils déposaient “un préavis de grève conduisant à une grève générale et/ou des grèves sectorielles” le lundi 30 janvier prochain au plus tard. Ils réclament une concertation avec le gouvernement fédéral, voire avec les employeurs, pour un assainissement plus juste et une politique crédible de création d’emplois de meilleure qualité.

“Les partis gouvernementaux et les employeurs sont restés sourds à l’indignation des nombreux travailleurs, avec ou sans emploi, exprimée lors de la manifestation du 2 décembre”, déplorent les syndicats, qui jugent les mesures décidées “déséquilibrées, injustes et inéquitables”, qui n’offrent pas de “perspectives crédibles pour la création d’emplois de meilleure qualité”.

Les syndicats dénoncent également les ruptures de contrat pour les travailleurs qui sont déjà entrés dans une période de régime (crédit-temps, interruption de carrière, prépension), les travailleurs âgés qui souhaitent rester au travail et les travailleurs dont les droits déjà constitués en matière de pension sont rabotés.

Le gouvernement a néanmoins concédé, sous la pression syndicale, à organiser une concertation avec les partenaires sociaux. “Les trois organisations comptent l’utiliser pleinement pour obtenir des améliorations, conclut le communiqué. Cette concertation doit déboucher à court terme sur des résultats concrets.”

Un cahier de revendications a été envoyé mercredi au gouvernement.

Trends.be, avec Belga

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