Les syndicats de Brussels Airlines refusent de négocier sur des propositions “illégales”

Les syndicats de Brussels Airlines refusent de négocier avec la direction de la compagnie sur le plan annoncé mardi, qui menace jusqu’à 1.000 emplois, tant qu’ils n’en savent pas plus sur l’avenir immédiat de l’entreprise, annoncent-ils jeudi en front commun. Selon eux, les propositions actuellement sur la table ne sont “ni sérieuses, ni réalistes, ni négociables et même illégales”.

CNE/ACV Puls, CGSLB/ACLVB et Setca/BBTK se sont retrouvés jeudi pour examiner les propositions qui leur ont été soumises mardi. Selon leurs conclusions, “il n’est pas question, pour nous, de discuter des conditions de travail du personnel, tant que nous n’en savons pas plus concernant l’avenir immédiat de l’entreprise”.

Il n’y a en effet toujours pas d’accord pour une aide d’État, indispensable à la survie de Brussels Airlines, entre le gouvernement belge et la maison-mère Lufthansa, alors que Carsten Spohr, le patron du groupe aéronautique allemand, doit rencontrer la Première ministre Sophie Wilmès et le ministre des Finances Alexander De Croo vendredi midi.

Les syndicats attendent du management actuel, du gouvernement et de la direction de Lufthansa d’avoir au plus vite des précisions concernant l’avenir à court, moyen et long terme de la compagnie aérienne, insistent-ils.

Les représentants des travailleurs n’entendent en outre pas discuter des propositions actuellement sur la table, qualifiées de “ni sérieuses, ni réalistes, ni négociables et même illégales”.

Dans une réaction, Brussels Airlines souligne qu’elle “ne fera jamais des propositions illégales” et qu’agir de la sorte ne fait pas partie de ses principes. Le front commun précise qu’il se rendra au conseil d’entreprise extraordinaire prévu lundi afin de discuter de la poursuite de la procédure Renault et de veiller au respect de son déroulement. “Nous ne discuterons donc que du futur de l’entreprise dans le cadre de la phase 1 de la Loi Renault (information-consultation). Nous ne discuterons pas de la phase 2 (plan social)”, prévient-il ainsi.

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