Les nomades numériques, ceux qui travaillent en voyageant

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Les nomades numériques, aussi appelés “digital nomads”, travaillent n’importe où et n’importe quand tout en parcourant le monde. Ils allient tourisme et travail, avec un seul critère pour leur bureau mobile: une bonne connexion internet.

Grâce aux avancées technologiques, il est désormais possible, dans certains domaines d’activités, de faire du monde son bureau. Rien n’empêche donc d’allier tourisme à l’autre bout du globe et activité professionnelle. Un concept qui ne cesse de prendre de l’ampleur selon Steve King, du cabinet de recherche américain Emergent Research. Un actif sur cinq à travers le monde serait en effet un télétravailleur et plus d’un tiers des Américains travaillent à distance.

Ces digital nomads peuvent être traducteurs, développeurs, auteurs, codeurs, spécialistes du marketing en ligne ou du référencement ou encore graphistes. Ils ne doivent pas se rendre tous les jours dans un bureau fixe et sont donc libres de travailler n’importe où, à distance, du moment que la connexion internet est bonne.

Ils ne sont ni des vacanciers, ni des résidents permanents. On peut les qualifier d’ “expat indépendant à court terme “. Ils ont un visa touristique et bougent une fois qu’il est expiré.

Les lieux les plus prisés pour ces nomades numériques seraient les villes de Bangkok, Phuket ou Chiang Mai en Thailande, Barcelone, Budapest, Berlin ou Kiev ou encore Dallas aux États-Unis selon Nomad List le site de référence en la matière. Ces lieux offrent un coût de vie intéressant et un accès de qualité au Web.

Avantages et inconvénients

Ce genre de mode de travail offre l’avantage d’être son propre patron et de gérer son temps de travail. Son revenu dépend de sa propre productivité, mais aussi de sa connaissance du marché et de ses contacts. Comme tout indépendant, il n’a cependant pas de revenus fixes et cela peut se révéler stressant les mois “sans”. Une bonne gestion comptable est donc essentielle à la réussite de ce genre de mode de vie.

Ces travailleurs nouvelle génération ne sont pas à la recherche du profit et se limitent généralement à travailler ce qu’il faut pour vivre et voyager. Peu importe le nombre d’heures, le principal étant que l’objectif soit atteint et le travail fourni. Et c’est du même coup l’une des contraintes de ce mode de travail. Car la frontière entre vie professionnelle et privée s’amenuise et il faut posséder d’une certaine rigueur. Un exercice pas toujours simple lorsqu’on se trouve dans un environnement qui titille la concentration.

La solitude et le manque de collègues peuvent aussi se révéler pesants. C’est pourquoi les nomades digitaux se regroupent souvent dans des espaces de coworking ou dans de ce qu’on appelle des cafés Wifi. Un phénomène de regroupement qui a créé un certain communautarisme dans le secteur. Par ailleurs, le décalage horaire peut aussi être problématique et ce sera souvent au voyageur à s’adapter. Enfin, la connexion étant un des critères premiers, le travailleur nomade se retrouve plus souvent dans un Starbucks d’une ville cosmopolite que dans une cahute en bord de plage.

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