Les moins de 25 ans sont les plus touchés économiquement par la crise
Les travailleurs de moins de 25 ans sont les plus durement touchés par la crise du coronavirus, ressort-il d’une enquête menée par le spécialiste RH SD Worx publiée mardi. Ils sont les plus susceptibles de travailler dans les secteurs où l’incidence du chômage temporaire est la plus élevée.
En février, les jeunes ont été au chômage temporaire pendant 5,6% des jours travaillés. Ils étaient également les plus susceptibles de rester à la maison l’année dernière, avec une moyenne de 7,99% de chômage temporaire par rapport au nombre total de jours à travailler.
Depuis le début de la crise, c’est une constante: les moins de 25 ans ont été en moyenne 40% du temps en plus en chômage temporaire que la moyenne des Belges.
Globalement, plus l’âge est bas, plus le chômage temporaire est élevé. Seule exception: les plus de 60 ans, qui sont la deuxième catégorie d’âge a le plus subir le chômage temporaire, mais bien loin derrière les plus jeunes (à 4,22%). Dans la tranche 24-29, ce chiffre tombe à 4,08%.
Le sort des jeunes s’explique par la violence de la crise frappant les secteurs où ils sont les plus actifs. “Dans cette tranche d’âge, nous avons une forte proportion de jeunes sans formation supérieure qui sont plus souvent employés dans des secteurs qui ont grandement souffert de la crise” comme “la coiffure et les soins de beauté, l’horeca, le nettoyage, le commerce alimentaire, le secteur socioculturel, les garages, l’aménagement paysager et l’entretien des jardins et l’assistance au sol dans les aéroports”, précise Jean-Luc Vanneuwenhuyse, du centre de connaissances de SD Worx.
Le rapport de SD Worx a été effectué sur la base des données salariales de 70.000 employeurs et près d’un million de travailleurs belges.