Les intérimaires belges deux fois plus exposés aux accidents de travail

En Belgique, les travailleurs intérimaires et temporaires ont deux fois plus de risques de subir un accident de travail que les employés permanents, selon une étude de l’Organisation internationale du Travail (OIT) publiée jeudi. En Espagne, le risque pour les intérimaires est 2,5 fois plus élevé.

D’après l’OIT, les travailleurs temporaires sont souvent embauchés pour effectuer des tâches dangereuses que les travailleurs permanents refusent, sont jeunes ou peu expérimentés, et ont souvent moins accès à la formation, cruciale pour prévenir les accidents.

L’organisation souligne également que les personnes qui exercent un emploi temporaire ou à temps partiel non choisi sont davantage soumises au stress, avec un sentiment de précarité professionnelle. Elles sont aussi plus exposées à la violence et au harcèlement, y compris au harcèlement sexuel.

Chaque année dans le monde, 2,78 millions de travailleurs perdent la vie et 374 millions sont blessés ou malades à cause d’accidents du travail. Les journées de travail perdues représentent près de 4% du PIB mondial, voire 6% dans certains pays.

Les nouvelles pratiques de travail, la démographie, la technologie et le climat posent de nouveaux défis pour la sécurité et la santé au travail, poursuit le rapport. Les risques psychosociaux, le stress lié au travail, les cancers et les maladies non transmissibles (vasculaires et respiratoires notamment) constituent un défi important.

Les maladies constituent d’ailleurs la cause de la grande majorité des décès liés au travail, avec 86,3% du total. Chaque jour dans le monde, 6.500 travailleurs meurent de maladies professionnelles et 1.000 d’accidents du travail, d’après les estimations de l’OIT.

L’Asie concentre près des deux tiers (65%) de la mortalité liée au travail, devant l’Afrique (11,8%), l’Europe (11,7%), l’Amérique (10,9%) et l’Océanie (0,6%).

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