“Les indépendants ne peuvent pas supporter une taxation qui dépasse 50% des revenus”

Philippe Godfroid © Belga

Le président de l’Union des Classes moyennes Philippe Godfroid a appelé vendredi le gouvernement à revoir la fiscalité des indépendants, des professions libérales principalement.

“Nous en avons grandement besoin car ces travailleurs ne peuvent pas supporter une taxation globale qui dépasse 50% des revenus”, a-t-il indiqué lors de la réception annuelle de l’UCM qui rassemblait décideurs politiques, responsables d’organisations publiques et privées, ainsi que de nombreux entrepreneurs.

Après avoir encensé quelques mesures prises par le gouvernement Michel comme le saut d’index “qui a permis de relancer la compétitivité des entreprises”, l’accord interprofessionnel 2017-2018, la réduction des cotisations patronales et des coûts de travail tout en préservant le pouvoir d’achat, ou encore l’instauration d’un droit passerelle en faveur des travailleurs indépendants, Philippe Godfroid a fait part d’un certain “malaise chez beaucoup d’indépendants, des professions libérales principalement”. “Certains indépendants n’ont pas de personnel, ne font pas d’investissements, ne bénéficient pas d’un revenu mirobolant et s’accordent occasionnellement un dividende en fin d’année. Et pourtant, le précompte immobilier a augmenté de 25 à 30%. Nous demandons de revoir cette fiscalité.”

“Dire que le gouvernement oublie les indépendants, c’est fort de café”

Philippe Godfroid a également lancé un appel au gouvernement à prendre en mains le plus rapidement possible le dossier de la réintroduction de la période d’essai dans les contrats de travail. “Le sujet est sur la table du Conseil national du travail et nous sommes inquiets quant à la conclusion d’un accord. C’est toutefois un élément important pour promouvoir l’emploi dans les PME et TPE.”

“Très loin de moi la tentation du triomphalisme; il y a encore du travail à accomplir, mais dire que le gouvernement oublie les indépendants, c’est fort de café, mon cher Philippe, me semble-t-il”, a rétorqué avec le sourire M. Michel. “Nous sommes à la moitié de la législature, et la priorité est aux réformes économiques et sociales. Il fallait que l’on sorte du schéma selon lequel un entrepreneur est un fraudeur potentiel ou qui manquerait de lucidité”, a souligné le Premier ministre, promettant de continuer à mettre en oeuvre les réformes fiscales pour stimuler l’activité, tenter de mobiliser l’épargne pour la diriger vers l’économie réelle et investir de manière stratégique dans la mobilité, l’énergie et l’agenda digital, tout en continuant à créer de l’emploi.

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