Les femmes demandeuses d’emploi sont moins nombreuses et plus qualifiées que les hommes

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Les demandeuses d’emploi étaient moins nombreuses que leurs homologues masculins en 2018 en Wallonie, indique mercredi le Forem, l’office régional de l’emploi. Elles sont également plus qualifiées. En outre, elles occupent désormais la moitié des postes salariés. Tout n’est pas rose toutefois: les femmes restent victimes d’inégalité salariale, gagnant en moyenne 7,6% de moins qu’un homme par heure de travail.

Alors que la journée des droits de la femme approche, le Forem fait le point sur le marché du travail féminin. Premier constat réjouissant: la proportion de femmes au sein des demandeurs d’emploi a diminué depuis 2008, passant de 53% à 48% en 2018.

Les demandeuses d’emploi sont également plus qualifiées: 18% des femmes inscrites au Forem sont issues de l’enseignement supérieur contre 12% des hommes. En outre, 40% des femmes à la recherche d’un emploi sont peu ou pas qualifiées, contre plus de la moitié des hommes.

Sur le marché de l’emploi, les femmes occupaient, fin juin 2017, la moitié des 1.053.837 postes de travail salarié en Wallonie. Le Forem note toutefois une “forte segmentation sexuée par secteur d’activité”. Les femmes travaillent surtout dans le secteur de la santé humaine et de l’action sociale, y occupant huit postes salariés sur 10. Viennent ensuite l’enseignement (70% des postes) et les activités de services administratifs et de soutien (64%).

Plus des trois quarts des emplois à temps partiel (exprimés en équivalents temps plein) sont occupés par des femmes, relève encore l’office de l’emploi.

Enfin, une femme gagne toujours moins qu’un homme à travail égal. “L’indicateur sur base des salaires horaires révèle qu’en Belgique, une femme gagne en moyenne 7,6% de moins qu’un homme par heure de travail”, indique le Forem. En 2010, cet écart était de 9,8%. Pour expliquer cette inégalité salariale, divers facteurs sont avancés comme l’âge, la formation, l’état civil et la composition du ménage, la nationalité ou l’origine et la ségrégation sur le marché de l’emploi.

Le Forem glisse également un mot sur les indépendantes, moins nombreuses que leurs homologues masculins en Wallonie (36% en 2017). Elles préfèrent nettement le statut d’indépendante à titre complémentaire (43%).

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