Les fédérations d’indépendants se félicitent des mesures décidées par le superkern

Christine Mattheeuws © Belgaimage

Les fédérations d’indépendants se sont félicitées, samedi, des mesures de soutien décidées par le superkern, des mesures qui “donneront de l’air” aux entrepreneurs des secteurs les plus touchés par la crise du coronavirus, même “s’il reste du pain sur la planche”.

“La baisse de la TVA dans l’horeca à 6%, les prolongations du droit-passerelle et du congé parental pour les indépendants jusque fin aout ainsi que du chômage temporaire des salariés jusque fin décembre étaient totalement dans l’ordre des choses dans la mesure où tous les secteurs n’ont pas encore pu rouvrir”, souligne ainsi Christine Mattheeuws, la présidente du Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI). “Il en va de même pour la dispense partielle de précompte professionnel pour les 3 prochains mois”, ajoute-t-elle.

Par contre, le SNI regrette que rien n’ait été dit à propos des crédits sans intérêts “qui seraient une véritable bouée de sauvetage pour beaucoup”.

La définition d’une entreprise viable doit également être revue afin que davantage d’entrepreneurs puissent avoir accès aux crédits. Quant à la question des loyers, “elle n’a malheureusement pas été abordée. Or, c’est précisément l’un des postes de charges les plus importants pour de nombreux indépendants”, poursuit la responsable du SNI.

Autre fédération d’indépendants, le SDI se réjouit également des mesures adoptées par le Fédéral. “Elles constituent un signal très positif pour l’Horeca, même si elles risquent de devoir être renforcées pour un certain nombre d’exploitants qui sont sans aucune réserve financière”, estime le SDI, selon lequel “l’ensemble des mesures devront être prolongées au minimum jusqu’à la fin de l’année”.

La fédération salue par ailleurs la prolongation du droit passerelle et du chômage pour force majeure au moins jusqu’à la fin de l’été tout en continuant à réclamer des mesures destinées à réduire la charge des loyers pour les petits acteurs économiques qui resteraient fortement pénalisés par la crise.

Le SDI plaide en outre “avec force” pour la prolongation jusqu’au 31 décembre 2020 du moratoire sur les faillites pour toutes les entreprises en difficulté dont les finances étaient saines avant le début de la crise.

“Ce n’est pas la fin du combat. Il faudra suivre les évolutions, apporter un appui spécifique à certains secteurs et prévoir un plan de relance global”, souligne de son côté l’Union des Classes moyennes (UCM) en estimant néanmoins que “les décisions prises permettront certainement à davantage d’indépendants et de PME de poursuivre leur activité et de limiter les pertes d’emplois” alors que selon une enquête réalisée la semaine dernière par l’organisation, 44% des patrons de PME envisagent de licencier du personnel.

Enfin, Comeos, la fédération du commerce et des services, applaudit les décisions du superkern “qui auront un effet immédiat sur le commerce et l’horeca et donc aussi sur l’emploi dans ces secteurs”. Toutefois, avertit-elle, “d’autres mesures seront nécessaires pour relancer la compétitivité des établissements. “Ces mesures temporaires permettront d’atténuer les faillites et les restructurations potentielles mais en temps de crise, les handicaps structurels apparaissent au grand jour”, conclut Dominique Michel, l’administrateur délégué de la fédération.

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