Les Européennes briguent le poste de PDG, les Américaines s’en moquent

Marissa Mayer, la PDG de Yahoo, lors du Commonwealth Club à San Francisco, Californie. © REUTERS/Robert Galbraith

A la question : “Voudriez-vous devenir la PDG d’une grande entreprise ?”, seuls 9 % des Américaines répondent oui contre 22 % des Européennes. C’est ce que révèle une étude conjointe menée par l’agence de communication Weber Shandwick et l’Institut de veille et de sondages KRC Research, publiée le 30 juin dernier.

Selon une étude intitulée : “The femaleCEO Reputation Premium ? Différences et similarités de l’agence de communication Weber Shandwick et de l’Institut de veille et de sondages KRC Research, les aspirations des femmes à devenir Président directeur général (PDG) d’une grande entreprise diffèrent selon les régions du monde. L’étude est basée sur un sondage réalisé en ligne auprès de plus de 1 750 cadres supérieurs dans 19 pays en Amérique du Nord, en Europe et en Asie-Pacifique. De façon générale, cette étude révèle que : “Les femmes cadres ayant un intérêt pour le poste de Président directeur général sont particulièrement rares ; elles sont beaucoup moins intéressées que leurs homologues masculins à vouloir occuper un jour le poste de PDG (23 % contre 32 %).

Les aspirations des femmes à devenir PDG varient d’une région du monde à l’autre

Les Américaines marquent un large désintérêt pour le poste. Elles ne sont que 9 % à vouloir l’atteindre, “une large majorité d’entre elles (68 %) réfutant toute volonté de devenir un jour PDG d’une grande entreprise.“, indique l’étude. 23 % d’entre-elles ont répondu “ peut-être“.

En Europe, les femmes ont plus d’aspiration. 22 % d’entre-elles disent vouloir atteindre le poste de PDG. Néanmoins, 39 % ne souhaite pas y arriver. Elles sont le même pourcentage à déclarer “peut-être”.

Les femmes d’Asie-Pacifique sont les plus ambitieuses. Elles sont 27 % à souhaiter se hisser au sommet de la hiérarchie, “la moitié d’entre elles (51 %) aspirant à “peut-être” devenir PDG”, selon l’étude. 22 % n’en a pas envie.

Cependant qu’elle que soit la région du monde sondée, les hommes arrivent toujours en tête du classement ils sont 22 % en Amérique du Nord, 25 % en Europe et 37 % en Asie-Pacifique à vouloir se retrouver à la tête d’une grande entreprise.

En définitive, la fonction n’attire pas vraiment. L’étude révèle que “ seulement 29 % des cadres dirigeants dans le monde désirent se retrouver à la tête d’une grande entreprise.

Pour convaincre les femmes d’accéder au poste de dirigeant, les entreprises doivent prendre davantage de mesures pour les y encourager. Si les entreprises veulent bénéficier pleinement des contributions de ces femmes, elles doivent veiller à constituer un réseau de talents“, recommandent Weber Shandwick et KRC Research en guise de conclusion.

Les femmes dirigeantes ont un rôle à jouer pour les futures génération

Avec cette étude Weber Shandwick et KRC Research souhaitaient mesurer l’influence et la réputation des femmes dirigeante sur leur entreprise. ” Dès lors que les femmes cadres travaillent pour le compte d’une femme PDG, leur implication au sein de l’entreprise grimpe de 29 %.“, constate l’étude. Les femmes dirigeantes jouent donc un rôle important pour les futures générations : elles contribuent à briser ” le plafond de verre” au profit de celles qui suivront.

Lorsque les femmes travaillent pour des femmes PDG, elles ont plus d’ambition à devenir un jour à leur tour chefs d’entreprise“, commente Gail Heimann, Présidente de Weber Shandwick. “Ces résultats conduisent à la conclusion indéniable que si nous souhaitons une réelle égalité des sexes au sommet de l’entreprise, nous devons promouvoir plus de femmes à des postes de direction et nous engager à le faire dès aujourd’hui “.

La piste du mentorat pour propulser les femmes à la tête de l’entreprise

Selon 50 % des hommes et 58 % des femmes, l’un des facteurs principaux pour accroître le nombre de femmes PDG est de créer plus de modèles de références et de mentors féminins. “, révèle l’étude. Le mentorat est vu comme un moyen fiable d’aider les femmes à obtenir des postes plus élevés. Cette méthode est de plus en plus utilisée au sein des sociétés.

L’importance d’une parité homme/femme à la tête de l’entreprise est une opinion largement partagée par les cadres. Selon l’étude, “7 répondants sur 10 (69 %) partagent ce point de vue.” Et ce quel que soit leur genre.

Clara Veszely

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