Les demandes de droit passerelle ont reculé cet été mais le vent pourrait tourner

.

Le nombre de demandes de droit passerelle coronavirus a fortement diminué au cours des derniers mois, avec seulement 0,6% des indépendants à titre principal qui l’ont demandé en septembre alors que ce chiffre frôlait encore les 50% aux mois de mars, d’avril et de mai. Moins d’indépendants font également appel au “droit passerelle de redémarrage”, qui a vu le jour en juin, ressort-il d’une analyse de l’entreprise de services en ressources humaines Acerta sur la base des données de 300.000 indépendants.

Ces chiffres risquent toutefois de repartir drastiquement à la hausse en raison du nouveau tour de vis imposé par les autorités, notamment au secteur de l’Horeca, souligne Acerta.

La baisse enregistrée en été est “logique, car les différents secteurs ont pu redémarrer à partir du 4 mai. Cela signifie qu’il n’y avait plus de fermeture obligatoire. Les indépendants qui avaient redémarré leurs activités ne répondaient dès lors plus aux conditions du droit passerelle coronavirus”, explique Nadine Morren, directrice du département ‘Service à la Clientèle’ chez Acerta.

Quant au droit passerelle de relance – prévu pour les indépendants qui ont dû fermer jusqu’au 3 mai ou plus, mais qui ont par la suite redémarré leur activité, et pour les indépendants qui ont subi une perte de chiffre d’affaires d’au moins 10% au deuxième trimestre 2020 par rapport à la même période en 2019 – il n’a jamais rencontré son public, estime Acerta.

En juillet et en août, un peu plus de 5% seulement des indépendants ont fait appel à cette mesure d’aide, et ce chiffre est tombé à 3,7% en septembre. “Il y a remarquablement peu de demandes pour le droit passerelle de redémarrage. Nous pouvons en conclure que la plupart des indépendants ont entamé un redémarrage réussi, ou qu’ils attendent l’effet de la crise du coronavirus sur leur chiffre d’affaires jusqu’à la fin de l’année”, ajoute Nadine Morren.

“Cependant, vu le nouveau renforcement des mesures, le vent peut tourner malgré la résilience des indépendants”, le droit passerelle de relance étant surtout demandé par les établissements Horeca. “Ce secteur a beaucoup souffert du confinement lié au coronavirus. Il est par conséquent logique qu’il ait besoin de soutien supplémentaire pour son redémarrage. Ceci ne sera pas différent après la deuxième vague”, conclut Acerta.

Partner Content