Les agriculteurs voient des avantages aux outils connectés mais restent frileux

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Les agriculteurs restent frileux par rapport aux outils connectés (internet, réseaux sociaux, GPS, robots, logiciels de gestion…) même s’ils sont une majorité à penser qu’ils vont les aider à diminuer leur empreinte écologique, ressort-il d’une enquête réalisée par Ipsos pour le compte de CBC banque et assurances auprès de 400 agriculteurs wallons.

Ce coup de sonde, réalisé à moins de deux semaines de la Foire agricole de Libramont, montre que 63% des agriculteurs wallons sont connectés et que, a contrario, 37% d’entre eux ne le sont toujours pas. Parmi ceux qui sont connectés, à peine 22% utilisent des nouvelles technologies (GPS, capteurs connectés, stations météo connectées, robots…) pour 63% qui restent cantonnés aux outils classiques (internet, e-mail, réseaux sociaux…). On note toutefois une différence générationnelle, les jeunes étant de manière générale plus enclins à utiliser les nouvelles technologies.

Parmi les sondés qui utilisent internet à des fin professionnelles, 67% pensent que les outils connectés vont les aider à diminuer leur empreinte écologique. Les technologies jugées les plus utiles sur ce plan sont le téléguidage GPS, les pluviomètres connectés/stations météo, les robots et les capteurs connectés. Les agriculteurs s’attendent à ce que ces outils permettent de diminuer leur utilisation d’intrants (engrais, produits phytosanitaires…), leur dépendance énergétique et favorisent la mise en place de mesures favorables à la biodiversité.

Les agriculteurs entrevoient aussi les conséquences économiques positives que peuvent amener les outils connectés, et les possibilités qu’ils offrent en matière de communication sur le métier, mais aussi avec leurs pairs, par exemple pour le partage de bonnes pratiques.

Et pourtant, parmi les agriculteurs qui utilisent internet à des fins professionnelles, ils ne sont que 15% à prévoir des investissements dans les nouvelles technologies au cours des deux prochaines années, selon le sondage.

De nombreux agriculteurs wallons pointent en effet le coût, un manque de temps, la question de la protection des données, la complexité des outils connectés ou la réticence à la nouveauté et au changement comme autant de freins à leur utilisation.

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