“Les actionnaires ne volent pas les salariés”, selon la FEB

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La diminution de la part salariale dans la valeur ajoutée, constatée ces dernières années, n’a pas contribué à gonfler les bénéfices des actionnaires, souligne la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) mardi dans une analyse. Les entreprises réservent au contraire de plus en plus de bénéfices pour des investissements futurs, d’après cette étude.

Selon les chiffres d’Eurostat, la part salariale en Belgique est passée de 63% en 1995 à 60,5% en 2017. Cette tendance à la baisse est observée dans la plupart des pays industrialisés. L’excédent brut d’exploitation (la valeur ajoutée après le retrait de la masse salariale, des impôts indirects et des subventions aux entreprises) a par contre augmenté, passant de 37,2% en 1995 à 43,1% l’année dernière en Belgique. Mais cette augmentation de l’excédent brut d’exploitation était surtout nécessaire pour investir davantage, pas pour distribuer des bénéfices directement aux actionnaires, assure la FEB.

Les amortissements représentaient ainsi 20,7% de la valeur ajoutée en 2017, contre 16,5% en 1995. “Cela s’explique par le fait que les investissements dans les solutions ou produits numériques ont des délais d’amortissement relativement courts et qu’il faut donc en moyenne investir plus souvent et plus pour se maintenir au niveau technologique de ses concurrents”, ajoute la fédération. L’excédent brut d’exploitation est en premier lieu affecté au paiement d’impôts plus élevés et aux investissements, résume la FEB.

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