Le vélo électrique, un vrai marché à la croissance continue

© FEDERAUTO

Le marché des vélos électriques ne cesse de croître. “Pour certains commerçants, ils représentent 25 à 30% des ventes de vélos”, constate Daniel Labours, le secrétaire général de Federauto (la confédération belge du commerce et de la réparation automobile et des secteurs connexes).

Un succès qui varie toutefois fortement en fonction des zones géographiques et qui se confirme surtout dans les centres urbains et en Flandre.

Le vélo ne nécessitant pas d’immatriculation, on ignore combien sont en circulation. D’après une enquête en ligne menée à la demande des organisateurs du salon Velofollies l’an dernier, 406.000 vélos auraient été vendus en Belgique en 2013. Cette enquête révélait également une augmentation des ventes de 4,4% par rapport à 2012, principalement grâce aux vélos électriques. L’association d’automobilistes Touring évalue quant à elle à 50.000 le nombre de vélos électriques vendus l’année passée.

Équipés d’une batterie et d’un petit moteur, ces engins aident les cyclistes à ménager sensiblement leurs efforts. “Le marché est bien installé et la croissance est continue”, assure Daniel Labours. Un magasin de vélos dépourvu de modèles à assistance électrique lui semble dorénavant impensable.

Le spécialiste identifie deux raisons à ce phénomène. “Les produits sont de plus en plus performants; les moteurs sont mieux gérés et les batteries plus endurantes. Et puis, il y a bien sûr les problèmes de mobilité, face auxquels le vélo électrique apparaît comme une excellente solution.”

D’après Luc Goffinet, le directeur du Gracq (Groupe de recherche et d’action des cyclistes quotidiens) pour la Wallonie, le vélo électrique représente 15% des ventes de vélos aux Pays-Bas. C’est le pays qui compte le plus d'”e-vélos” avec l’Allemagne.

Étonnamment, ce type de bicyclette ne séduit pas davantage dans les régions les plus vallonnées. “Plus le terrain est plat, plus on utilise le vélo. En Wallonie, il y a encore un a priori négatif sur le vélo comme moyen de transport”, observe Daniel Labours. Cette perception déteint sur son homologue électrique, estime-t-il.

“Les cyclistes optent généralement pour un modèle avec assistance quand la distance entre leur habitation et leur lieu de travail est de plus de 10 km”, remarque de son côté Isabelle Parmentier, gérante du magasin Cycles IMP à Evere. Cette technologie représente une part de plus en plus importante de son chiffre d’affaires. Elle séduit tant les travailleurs qui souhaitent une alternative à la voiture que les personnes âgées à la recherche d’une activité physique douce. “Je reçois aussi beaucoup de mamans qui optent pour le vélo électrique afin de conduire leurs enfants à la crèche. L’assistance permet d’alléger la charge.”

Selon Isabelle Parmentier, un bon vélo électrique coûte entre 1.500 et 2.500 euros. “Mais c’est un investissement qui ne donne lieu à aucune taxe”, souligne la vendeuse.

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