Le secteur énergétique est resté sous pression en 2015

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La tendance négative dans le secteur de la production et la fourniture de gaz et d’électricité ne s’est pas inversée en 2015, l’année ayant été marquée par une poursuite de la baisse structurelle de l’emploi et du chiffre d’affaires.

La tendance négative dans le secteur de la production et la fourniture de gaz et d’électricité ne s’est pas inversée en 2015, l’année ayant été marquée par une poursuite de la baisse structurelle de l’emploi et du chiffre d’affaires sur fond de diminution de la consommation d’électricité et de prix bas sur les marchés de gros, constate mercredi la Fédération belge des entreprises électriques et gazières (Febeg) dans un bilan tiré à l’occasion de son assemblée générale annuelle.

Si le marché du gaz a connu une embellie en termes de volumes (+9,6% de la consommation à 175,8 TWh), à la suite d’un hiver un peu plus froid qu’en 2014 et d’une consommation plus importante dans l’industrie et pour la production d’électricité, une offre abondante et une concurrence très forte ont toutefois tiré le prix du gaz vers le bas.

Au niveau électrique, les marges des fournisseurs sont restées limitées, constate la Febeg, qui “répète l’urgence de rééquilibrer le modèle de marché afin de préserver les bénéfices de la libéralisation et de permettre aux acteurs du marché libéralisé d’investir et d’accompagner leurs clients dans la transition énergétique.”

L’année 2015 fut en outre une année record pour les importations d’électricité puisque celles-ci ont couvert près de 26% de la consommation totale nette en Belgique pour atteindre 21,03 GWh (+19,5% par rapport à 2014).

L’an dernier, la production d’électricité en Belgique s’est établie à 65,5 TWh, une baisse de 6,4% par rapport à 2014 et de 28,4% par rapport à 2010. Environ 13% de l’électricité produite en Belgique était d’origine éolienne ou solaire et même 21% si l’on tient compte de l’électricité d’origine hydraulique, de la biomasse et des déchets renouvelables.

La Febeg souligne encore que, malgré “ces circonstances économiques contraignantes”, la capacité de production renouvelable -qui atteint plus de 6.500 MW, principalement d’origine éolienne- a poursuivi sa croissance pour atteindre désormais près d’un tiers de la capacité totale installée en Belgique. Afin de poursuivre les efforts dans ce domaine, la fédération demande aux autorités d’assurer “la stabilité et la prédictibilité du cadre d’investissement”.

Enfin, s’agissant de la sécurité d’approvisionnement, la Febeg souligne notamment que l’exploitation de capacités flexibles, indispensables pour équilibrer le système, “n’est plus rentable sur base du seul marché de l’énergie”. “Il est cependant essentiel pour la sécurité d’approvisionnement et pour limiter le coût final pour le client de préserver les actifs flexibles et fiables existants”, concluent les entreprises électriques et gazières belges.

Les 30 entreprises membres de la Febeg représentent 88% de l’électricité et 85% du gaz livrés en Belgique.

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