Le projet du parc éolien à Tinlot prend vie
Le projet du parc éolien de Tinlot a été présenté lundi par Engie Electrabel et EDF Luminus. Le parc comportera cinq éoliennes et pour l’occasion, une opération de levage d’éléments hors sol d’une deuxième éolienne était programmée lors de la visite du chantier.
Initié il y a une dizaine d’années, le projet rassemblant Engie et Luminus prend désormais vie. “Il y a eu un recours de la part des citoyens il y a quelques années et le projet a pu finalement être lancé le 12 septembre 2018. Après des études concernant notamment le choix des éoliennes, les fondations ont été achevées le 31 août de cette année et le début du levage des éléments a débuté le 28 septembre”, explique Loïc Biot, chef de projet d’Engie.
En pratique, deux éoliennes sont pour Engie tandis que les trois dernières sont pour Luminus.
Les éoliennes de ce nouveau parc produiront 33.250 mégawatts-heures, l’équivalent de la consommation de près de 11.500 familles, et permettront d’éviter annuellement l’émission de CO2 équivalent aux émissions annuelles de 6.500 voitures diesel (13.300 tonnes de CO2 par an). La hauteur des nacelles est de 94 mètres et 150 mètres avec la pale levée. Le coût de chacune des éoliennes est estimé à quatre millions d’euros.
Le projet a créé un certain émoi auprès des citoyens et riverains Tinlotois, craignant des nuisances sonores et un impact sur le paysage. Christophe Heijmans, chef de projet pour Luminus, a tenu à les rassurer. “Des mesures environnementales ont été pensées bien avant le début du chantier pour refaire un endroit de quiétude pour des espèces comme l’Alouette des champs ou encore la Bécassine des marais”, explique-t-il. “Concernant le bruit et l’ombrage, des systèmes ont également été réfléchis. Il y aura des peignes antibruit au niveau des pales et un système de bridage permettant de réduire la vitesse et la puissance. Cela permettra par exemple d’éviter l’effet stroboscopique causé par les ombres des pales et de protéger les chauves-souris. Il faut néanmoins signaler que la commune de Tinlot est assez peu touchée par ces phénomènes.
La bourgmestre Christine Guyot a rappelé que la commune avait adhéré à la “Convention des Maires” pour développer une énergie durable.
La durée de levage d’une éolienne est de trois jours, mais le montage doit se faire avec beaucoup de précautions. “Il faut faire attention à la vitesse du vent. Lorsque l’on dépasse une certaine limite, il est impossible de pouvoir lever les éléments et travailler”, précise Christophe Heijmans.
La mise en service du parc est prévue pour le 16 novembre prochain et la fin définitive du chantier le 30 novembre.
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