Le paiement électronique obligatoire partout

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Sebastien Buron
Sebastien Buron Journaliste Trends-Tendances

A partir de ce 1er juillet, plus aucun commerçant n’aura le droit de refuser le paiement par voie électronique.

Un petit café, un passage chez le coiffeur, des fleurs sur le marché… A partir de ce 1er juillet, tous ces achats devront pouvoir être réglés par voie électronique. C’est du moins l’objectif d’une loi qui a été adoptée en ce sens par le gouvernement. Certes, la solution électronique proposée ne doit pas remplacer le cash, qui devra toujours être accepté. Mais l’ambition est d‘accélérer la digitalisation et de lutter contre la fraude. Si payer par carte au supermarché, avec ou sans contact, est désormais un réflexe bien ancré dans nos habitudes de consommation, la démarche est en effet moins évidente dans les petits commerces (magasins de nuit, librairies, épiceries, etc.). Une petite révolution donc.

Différentes technologies

“Chaque commerçant devra proposer, à partir du 1er juillet, une forme au moins de paiement électronique à ses clients, situe Wim Van Edom, économiste chez Comeos, la fédération du commerce. Il appartient au commerçant de choisir le mode de paiement qui lui convient.” Si la carte bancaire et le traditionnel terminal de paiement (Worldline mais aussi Axepta, etc.) restent incontournables, des solutions alternatives se développent de plus en plus, de Payconiq aux lecteurs de cartes mobiles reliés à un smartphone (style SumUp) en passant par les applis bancaires. A l’heure où les paiements électroniques sont de plus en plus utilisés, l’évolution semble logique. C’est plus sûr, moins cher et plus efficace que le cash. On évite le coût du stockage et de la manipulation des pièces et des billets. “Cela étant, observe Wim Van Edom, les paiements électroniques restent chers.” Surtout pour les petits commerçants qui réalisent de petites transactions. Par ailleurs, qui dit paiement électronique dit aussi traçabilité et donc danger potentiel pour les citoyens et leur vie privée, attaques informatiques et tentatives d’hameçonnage, encore plus de pouvoir pour le fisc, etc. Bref, si demain le cash est supprimé, c’est aussi l’un de nos derniers espaces de liberté qui disparaît.

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