Le laboratoire GSK plombé par la pandémie au 1er trimestre

Le leader mondial GSK entend utiliser la technique des adjuvants développée à Rixensart. © BELGAIMAGE

Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) a vu son bénéfice net chuter quasiment d’un tiers au premier trimestre, en raison d’une baisse de la demande pour les antibiotiques et autres vaccins du fait de la pandémie.

Son bénéfice net est tombé à 1,1 milliard de livres, sous l’effet d’une chute de 18% à 7,4 milliards de livres de son chiffre d’affaires, selon un communiqué. Le laboratoire, qui n’a pas encore pu mettre sur le marché de vaccin contre le Covid-19, a paradoxalement souffert de la pandémie, alors que la demande de produits et services médicaux a bondi depuis un an, et tiré le bilan de nombreux concurrents.

Le virus a éclipsé nombres d’autres maladies, ce qui a conduit à une baisse des ventes de nombreux traitements, comme les antibiotiques et des vaccins, notamment le Shingrix contre le zona. “Notre premier trimestre est conforme à nos attentes et reflète l’impact du Covid-19”, relève Emma Walmsley, directrice générale du groupe.

“Nous continuons à attendre une amélioration significative de notre performance pour le reste de l’année”, souligne-t-elle. Le groupe s’attend néanmoins à un recul entre 5 et 10% de son bénéfice net à données comparables en 2021, avant de meilleures performances en 2022. GSK se dit encouragé par la rapidité du déploiement des vaccins dans de nombreux pays, dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ce qui “va aider les systèmes de santé à revenir à la normale”, selon le groupe.

Du retard dans la mise au point du vaccin contre le Covid-19

Steve Clayton, gérant de fonds chez Hargreaves Lansdown, rappelle que “la distanciation a permis de limiter la présence des rhumes et la grippe, alors que les médecins généralistes se concentrent sur la vaccination contre le Covid plutôt que sur d’autres traitements”.

Par ailleurs, Mme Walmsley précise que la scission de ses activités de médicaments sans ordonnance et de parapharmacie, prévue en 2022, “est bien engagée”. GSK devrait en dire plus auprès des investisseurs sur sa stratégie et ses perspectives de croissance le 23 juin. Ce rendez-vous pourrait être l’occasion de répondre à l’entrée au capital du fonds activiste Elliott, révélée par le Financial Times mi-avril. Le quotidien des affaires affirmait que cet investissement non chiffré de l’américain intervient au moment où les actionnaires du groupe sont mécontents des performances boursières et de la directrice générale Emma Walmsley.

Le laboratoire a par ailleurs pris du retard par rapport à son concurrent suédo-britannique AstraZeneca dans la mise au point d’un vaccin contre le Covid-19. GSK participe notamment au vaccin développé par le français Sanofi qui est actuellement en nouvel essai clinique dit de “phase 2”, après la déception de la première version à l’automne. Le britannique et son concurrent allemand CureVac tentent par ailleurs de mettre au point conjointement un vaccin à ARN messager contre les nouveaux variants du coronavirus avec l’espoir d’être prêts pour 2022.

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