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Le Covid-19, un beau prétexte pour licencier 2.000 salariés chez Danone
Pendant qu’on parle d’un troisième vaccin efficace entre 70% et 90%, la vie économique continue son cours, mais toujours en lien avec ce COVID qui laisse des traces partout.
C’était le cas avec le sommet du G20 qui se déroule à Ryad, la capitale de l’Arabie Saoudite. Ce sommet des 20 pays les plus puissants au monde devait redorer le blason de ce pays qui en avait bien besoin après l’assassinat de ce journaliste saoudien à Istanbul.
Ce sommet n’a cependant pas rencontré le succès voulu faute de la présence physique des chefs d’Etat en Arabie Saoudite. L’Arabie Saoudite a donc dû se contenter d’un sommet par vidéoconférence, ce qui a dû arranger pas mal de présidents et premiers ministres, qui tout en dénonçant la barbarie de cette assassinat n’ont pas voulu rompre leurs relations avec un pays aussi riche.
Le virus a été un beau prétexte pour ne pas être vu sur place en compagnie du prince héritier, il a aussi été un beau prétexte pour licencier entre 1.500 et 2.000 personnes chez Danone. Là encore, ce qui a étonné, c’est moins les licenciements. Après tout, si le chiffre semble énorme, il ne s’agit que de 2% des salariés d’un groupe qui emploie 100.000 personnes de par le monde. En fait, ce qui a surtout étonné, c’est qu’Emmanuel Faber, le patron de Danone s’est fait connaitre ces dernières années par ses propos très sociaux et sur l’importance de donner une mission sociale, une raison d’être aux multinationales.
Bref, la même personne qui avait annoncé en début de pandémie qu’il garantissait les emplois et les salaires de tous ses salariés pendant 3 mois, donne l’impression qu’aujourd’hui il a retourné sa veste. En réalité, le patron de Danone est lui-même sous pression, son cours de Bourse a baissé et son entreprise pourrait devenir opéable. Autrement dit, ce fleuron français de l’industrie agro-alimentaire pourrait être racheté par un concurrent. Mais, ce qu’il faut retenir de ce revirement, c’est que le Covid n’épargne personne, y compris des multinationales comme Danone.
Les ventes de bouteille d’eau comme Aqua, Evian, Volvic qui toutes appartiennent à Danone souffrent de la fermeture des bars, cafés et restaurants. D’ailleurs, la marge globale de Danone est passée sous la barre des 15%, ce qui a inquiété les actionnaires.
Au-delà des licenciements, le patron de Danone doit accélérer la mutation de son entreprise. Selon mes confrères des Echos, “l’heure est au bio, au plus sain, au local, aux petites marques locales, et au marketing digital qui s’appuie plus sur les écrans personnels de nos smartphones que sur l’écran familial de la télévision”. Comme le disait le patron de Danone : “avant le consommateur ne lisait pas les petites lignes au dos du produit. Aujourd’hui si”. Et ça, ça change tout !
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