Le chômage temporaire est en recul de 40% au mois de mai
Plus d’un an après le début de la crise du coronavirus, le chômage temporaire continue de baisser, avec une diminution de 40% entre le mois d’avril et le mois de mai, selon l’Employment Tracker de SD Worx, qui analyse le statut du chômage temporaire en Belgique sur la base des données salariales de 70.000 employeurs et de près d’un million de travailleurs belges. “Les nouvelles sont positives”, se réjouit le prestataire en ressources humaines. “Nous prenons la bonne direction, même si nous ne sommes pas encore sortis de la crise.”
Le plus net recul apparaît chez les moins de 25 ans, avec près de 50% de chômage temporaire en moins, “ce qui est une excellente nouvelle puisqu’il s’agissait de la génération la plus touchée”, souligne SD Worx.
“Le mois de mai a été témoin d’une amélioration dans tous les secteurs, dans toutes les régions, pour toutes les tranches d’âge et pour tous les statuts”, détaille Jean-Luc Vannieuwenhuyse, expert chez le spécialiste RH. “Nous attendions cette baisse et, au regard des mesures annoncées par le gouvernement lors du dernier Comité de concertation, le mois de juin verra cette tendance s’amplifier. Le chômage temporaire est retombé à 2,27% en Belgique, c’est-à-dire le taux le plus bas que nous ayons observé depuis le début de cette crise (…) Nous estimons que pour l’ensemble de la Belgique, il y a eu une diminution de plus de 100.000 chômeurs temporaires et de 1.250.000 jours de chômage temporaire en mai.”
L’aviation est l’un des secteurs qui ont le plus souffert de la crise, mais la fin des restrictions concernant les voyages non-essentiels lui a permis de transporter davantage de passagers en mai. SD Worx y constate une baisse importante, passant de plus de 30% de chômage en mars à 18% au mois de mai.
Le secteur de l’horeca a également connu une décroissance du chômage temporaire en mai. “Grâce à l’ouverture des terrasses, le chômage temporaire est passé de 50% à 35% (…) L’année dernière, il était descendu à 25%, de bonnes perspectives pour les mois qui viennent”, ajoute SD Worx.
“Le secteur des coiffeurs et du bien-être reste pour sa part à la traine”, nuance tout de même M. Vannieuwenhuyse. “Il y a une légère amélioration, mais nous constatons qu’il y a encore plus de la moitié des jours (soit 55%) qui sont encore perdus par le chômage temporaire.”
Au niveau territorial, le chômage temporaire est 1,45% supérieur en Wallonie qu’en Flandre. “Il y a plusieurs facteurs qui expliquent cette différence (…) L’un d’entre eux est le fait qu’il y ait plus d’ouvriers en Wallonie qu’en Flandre, ce qui pèse dans la balance”, explique l’expert de SD Worx, qui ajoute qu’il n’y a plus “que 1,49% de chômage temporaire chez les employés, tandis que ce taux est encore de 4,03% chez les ouvriers. Le recul a été significatif chez ces derniers puisque c’est plus d’un tiers de chômage temporaire en moins si on le compare au mois d’avril. L’assouplissement des mesures du gouvernement aideront à rétablir petit à petit l’équilibre.”